Ce texte pour dire ce que je pense de la victoire de Trump mais peut-être plus encore de celles et ceux qui poussent des cris d'orfraie alors qu'ils se sont réjouis de la chute du Mur de Berlin et de la désintégration de l'Union des républiques socialistes soviétiques en 1991. Ces mêmes qui, au nom de l'antitotalitarisme, mettent un signe "=" entre Hitler et Staline, ce dernier nous ayant pourtant durablement libérés du premier.
La démocratie est via la liberté d'opinion une pépinière de fascistes comme dit Sartre dans "Qu'est-ce qu'un collaborateur ?".
Dans les deux siècles qui nous précèdent, ceux qui ont vraiment oeuvré pour la liberté et un régime démocratique, y compris sous la forme du "despotisme de la liberté", ce sont les Jacobins, singulièrement au moment de ladite "Terreur" (c'est ainsi que l'appelaient, l'appellent encore, les Thermidoriens) en 1793-94 mais aussi les Bolcheviks avec leur révolution féconde puisqu'ensuite, le monde colonisé reprit la geste léniniste. Qu'ici soient honorés les noms de Hô-Chi-Minh, Mao Zedong, Fidel Castro et Kim Il Sung.
(Eh oui, les amis, c'est que je m'honore d'être stalinien. Et plus le temps passe, plus je m'en honore. Mais je m'égare).
Dans la séquence ouverte par 1789, il y eut la possibilité, et plus encore après Octobre 1917, il y eut la possibilité de clore la séquence génocidaire ouverte par 1492. Las ! L'héroïsme des Jacobins, des Bolcheviks, des partisans de la Longue Marche, des Barbudos mais aussi du FLN, de l'OLP ou du FNL était encerclé d'ennemis décidés à défaire ce désordre, cette entrave à la sauvagerie et au crime capitaliste.
"Dictature démocratique" de Lénine et "despotisme de la liberté" de Robespierre effrayaient nos bonnes âmes de gauche qui ont toujours préféré l'oxymore "victoire électorale". Le triomphe de Trump, du néo-nazi Musk et du collabo Zuckerberg est la suite logique de tout ce que nos antitotalitaires ont aimé, adoré.
Je me souviens de la presse qui aujourd'hui tremble - à raison, du reste - mais qui, en 1989 puis fin 1991, exultait. Des bananes qu'on distribuait aux Est-Allemands, d'Orban qui était la coqueluche du "monde libre". Havel, leur dramaturge à la manque, n'est plus. Sinon, on l'aurait vu à Washington lundi.
Tout anticommuniste est un chien, disait Sartre.
Vous avez aimé l'émeute fasciste de 1956 en Hongrie, vous avez pleuré pour Solidarnosc et le sinistre Walesa , vous avez trinqué à la mort de Brejnev, à la chute du Mur et la fin de l'URSS... Eh bien dansez maintenant !
Mes pensées vont à Erich Honecker, Lazare Kaganovitch, Chou Enlaï, Pierre Overney et Henri Krasucki, entre autres. Seule leur exigence était capable de faire face à ce qui nous empoisonne.