Lors de la journée de l'autisme, le 2 avril 2016, aux chapiteaux turbulent, boulevard de Reims à Paris 17ème.
Mélanges.
Mélange des âmes, des talents, des goûts… des peines et des joies.
Mélange de vies… Des rencontres qui résonnent dans tous mes sens.
Et par-dessus, ce sentiment puissant de faire partie d’une famille… d’une pensée… d’un mouvement.
J’ai, gravé dans le cœur à tout jamais, l’image de ces mamans et de leurs enfants extraordinaires qui nous mettent au monde.
Ces mamans dont je suis.
Parce qu’il ne suffit pas de naître pour être au monde.
Il ne suffit pas de donner naissance pour être mère.
Parce que le handicap n’est pas une porte fermée ! Mais bel et bien un chemin particulier, ouvert sur un monde riche d’une vision particulière.
Parce que nos vies s’en trouvent grandies.
Ce n’est pas une vie contre une autre ! Ce n’est pas s’oublier pour son enfant !
C’est juste décider de rester à ses côtés et d’illuminer son chemin afin qu’il ne s’y trouve pas seul, afin qu’il ne s’y perde pas, afin que nous puissions le voir et qu’à tous moments il puisse nous voir.
Car il ne serait être question de les laisser de côté, et qu’à l’inverse, nous restons à leurs côtés.
Et c’est ce que j’ai vu aux chapiteaux turbulents ce 2 avril 2016, journée de l’autisme.
J’ai vu des personnes fabuleuses, riches et généreuses qui rendent le monde meilleur.
J’ai vécu des heures précieuses à leurs côtés, j’ai touché leur peau, leur âme, leur sensibilité particulière.
Ils ont semé dans mon cœur des perles magiques qui m’ont changée à tout jamais.
La philosophie poétique de Babouillec, les dessins sensibles de Lucile, les constructions précises et colorées de Mahé, le monde photo-numérique d’Enzo et celui codifié et empathique de Théo et tant et tant de beauté en eux qu’elle déborde et éclabousse en permanence…
Et leurs mères à leurs côtés… les bras autours d’eux comme des lampions de couleurs pour éclairer leurs chemins.
Pour éclairer leurs vies.
Pour colorer nos vies.