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Elections municipales Valras Plage 15 et 22 mars 2026

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Billet de blog 18 août 2025

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Interdiction temporaire de baignade à Valras-Plage et Sérignan

Le samedi 16 août 2025, la station d’épuration de Sérignan a connu un incident technique sérieux qui a empêché le traitement optimal des eaux usées.

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Interdiction temporaire de baignade © Valras Belle et Rebelle

Un incident technique et une réaction immédiate

Des effluents partiellement traités ont ainsi été rejetés en mer, présentant un risque potentiel pour la qualité des eaux de baignade. Face à cette situation, les maires de Valras-Plage et de Sérignan ont immédiatement pris des arrêtés municipaux interdisant la baignade. Le drapeau violet, symbole de pollution, a été hissé sur les plages et les services de secours mobilisés pour alerter et protéger les usagers.
Le lendemain midi, après que l’Agence Régionale de Santé (ARS) a confirmé la conformité bactériologique des eaux par des analyses réalisées en urgence, l’interdiction a été levée et la baignade de nouveau autorisée.

Les raisons sanitaires de l’interdiction

Une interdiction de baignade n’est jamais prise à la légère. Elle repose ici sur des raisons sanitaires précises et indiscutables. Les rejets issus d’une station d’épuration en défaut peuvent contenir des concentrations élevées de bactéries indicatrices de contamination fécale, telles qu’Escherichia coli ou les entérocoques intestinaux. En cas de dépassement des seuils fixés par la réglementation européenne, l’eau est considérée comme non conforme.
Ces micro-organismes pathogènes peuvent être responsables de gastro-entérites, de conjonctivites, d’otites ou de dermatoses. Les personnes fragiles, en particulier les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou immunodéprimées, sont les plus exposées à ces risques. Dès lors qu’une contamination potentielle est suspectée, l’interdiction de baignade est la seule mesure responsable.

La difficulté de délimiter une pollution en mer

Il faut ajouter que l’eau ne connaît pas de frontières administratives. Un rejet en mer est immédiatement soumis à l’action combinée des courants, du vent et de la houle, qui peuvent disperser les effluents sur une zone plus ou moins large. Dans un tel contexte, il est illusoire de tracer une frontière nette entre une zone polluée et une zone indemne. C’est pourquoi les autorités appliquent le principe de précaution et interdisent la baignade tant que les analyses de l’ARS n’ont pas démontré une qualité d’eau satisfaisante.

Pourquoi Valras et Sérignan, mais pas Vendres ?

L’absence d’arrêté à Vendres a suscité des interrogations légitimes. Pourtant, la réponse est double. Sur le plan juridique, chaque maire est responsable de la salubrité publique sur le seul territoire communal. Les maires de Valras et de Sérignan ont donc agi dans leurs compétences respectives. Pour que l’interdiction s’étende à Vendres, il aurait fallu que le maire concerné, ou la préfecture en cas de pollution dépassant plusieurs communes, prenne une décision adaptée.
Sur le plan sanitaire, les prélèvements réalisés par l’ARS n’ont pas montré de contamination affectant les plages de Vendres. L’impact a été jugé localisé à proximité des exutoires situés sur les littoraux de Sérignan et de Valras. Il n’y avait donc pas de justification scientifique à interdire la baignade plus au nord. Cette différence de traitement ne reflète pas un manque de vigilance, mais une application rigoureuse des résultats d’analyses et du cadre légal.

Un incident ponctuel mais révélateur

L’épisode du 16 août a été bref et rapidement maîtrisé : moins de vingt-quatre heures se sont écoulées entre l’interdiction et la levée des arrêtés. À ce jour, aucun antécédent majeur n’a été relevé sur la station d’épuration de Sérignan, ce qui confirme le caractère ponctuel de l’incident. Cependant, il révèle la fragilité inhérente à tout système technique, même bien entretenu. Il rappelle aussi la nécessité de disposer de protocoles d’urgence efficaces, de contrôles renforcés et d’une coopération étroite entre communes, exploitants et services de l’État.

La confiance des habitants et des vacanciers

La qualité des eaux de baignade est un enjeu majeur pour les stations littorales, non seulement pour l’image touristique mais avant tout pour la santé publique. Dans ce dossier, la transparence des analyses, la réactivité des communes et l’efficacité des mesures prises ont permis de préserver la confiance des habitants et des visiteurs.

Il convient enfin de souligner et de saluer la vigilance des maires de Valras-Plage et de Sérignan, qui ont su agir avec rapidité et discernement. Leur capacité à décider sans délai, dans l’intérêt de la santé publique, a permis de contenir efficacement l’incident et de rétablir la sérénité sur le littoral.

(Important : ces informations proviennent d'une recherche dans les différents médias ayant traités ce sujet)

Mail envoyé au Maire et ses élu(e) le 03 septembre 2025

Monsieur le Maire, 

Mesdames et Messieurs les élu(e)s,

Le 16 août dernier à 14h24, la page Facebook de la Ville annonçait une interdiction temporaire de la baignade sur nos plages. Le 17 août à 11h23, elle indiquait :
« Drapeau vert pour la baignade ! Suite aux derniers prélèvements conformes réalisés par SUEZ, la baignade est de nouveau autorisée sur l’ensemble des plages de la commune. »

Si chacun peut se réjouir de la levée rapide de l’interdiction, nous sommes en revanche particulièrement étonnés qu’aucune précision n’ait été donnée quant aux causes exactes de cette décision. Seul SUEZ a communiqué de façon sommaire, évoquant un problème technique, mais sans détail suffisant. De la part de la mairie, aucune explication officielle n’a été apportée.

Depuis cet épisode, nous avons été interpellés à de nombreuses reprises par des Valrassiens comme par des touristes. Beaucoup s’interrogent, certains s’inquiètent, et tous attendent des réponses claires. Nous avons été les seuls à tenter d’apporter une explication, après avoir sollicité des spécialistes https://blogs.mediapart.fr/valrasbelleetrebelle/blog/180825/interdiction-temporaire-de-baignade-valras-plage-et-serignan, mais il est de la responsabilité d’une municipalité d’assumer ce rôle.

Informer ne consiste pas seulement à indiquer la couleur du drapeau. Informer, c’est expliquer les raisons d’une interdiction, rassurer par des faits, et surtout indiquer aux usagers les conduites à tenir. En cas de troubles digestifs, cutanés ou autres dans les jours ou semaines suivant l’exposition, les habitants et vacanciers doivent savoir comment réagir et vers qui se tourner. Cette pédagogie sanitaire est essentielle.

Le 16 août est l’un des moments de l’année où notre station est la plus fréquentée. À cette période, la moindre défaillance de communication a des conséquences immédiates sur la confiance des résidents, sur la sérénité des vacanciers et, plus largement, sur l’image et l’attractivité de Valras-Plage.

Un incident technique peut survenir, nul ne le conteste. Mais ce qui compte, c’est la manière dont il est assumé et expliqué. Sur ce point, l’absence de transparence de la part de la mairie est regrettable. Elle laisse place aux rumeurs et fragilise la confiance, alors que la vigilance et la pédagogie auraient permis d’en sortir par le haut.

Nous espérons que cet épisode servira de leçon et que, pour les quelques mois qu’il vous reste à exercer vos responsabilités à la tête de la commune, vous saurez faire preuve de la clarté et de la transparence que les habitants comme les vacanciers sont en droit d’attendre.

Nous ne nous attendons pas à recevoir une réponse de votre part, car nous avons bien compris que vous ne répondez pas aux mails lorsque l’on vous pose une question. Mais il était de notre devoir de vous alerter.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élu(e)s, l’expression de notre considération distinguée.

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Logo Valras Belle et Rebelle © Valras Belle et Rebelle

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