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Je ne suis qu'un rêveur...

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Billet de blog 12 août 2024

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ET POUR QUELQUES MÉDAILLES DE PLUS

"Le spectacle du monde ressemble à celui des jeux olympiques: les uns y tiennent boutique, d'autres paient de leur personne, d'autres contentent de regarder. " Pythagore

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Après telle ferveur populaire, je me suis grisé au Je et cette envie un peu folle de monter à mon tour au sommet de l'Olympe, histoire de festoyer à la table des Dieux, et plus particulièrement aux côtés de Dionysos, maître à penser de l'ivresse divine.

Mais voilà le sport et moi c'est une tout autre histoire, bien loin de cet olympisme pensé et imaginé par cette idée un peu folle de Pierre de Coubertin. Mes baskets avachies n'étant que le reflet de mon imposture athlétique. Mais après tout pourquoi ne pas s'y mettre, certes avec un peu retard, mais comme le souffle le viel adage motocycliste: " Vieux motard que Japonais."

Mon encyclopédie sportive se limitant à l'album d' "Astérix aux jeux Olympiques", c'est donc avec une certaine grivoiserie je me suis replongé dans la lecture de mes classiques du petit village peuplé d'irréductibles Gaulois qui résistent encore et toujours à l'envahisseur. 

Tout d'abord j'ai bien voulu m'essayer au javelot. Une tige de bambou prélevée dans la haie et roule ma poule, c'est parti pour un tour de manège. Après quelques essais infructueux le missile végétal à traversé le jardin d'un seul jet. Pas content le voisin qui me l'a aussitôt confisqué pour tuteurer ses tomates cerises. Un coup de Damoclès dans l'eau.

Au vue de cette expérience bien peu concluante, je me suis essayé au lancer de marteau. En tant que fils de forgeron je n'ai eu aucun mal à trouver l'instrument adéquat dont le record absolu reste attitré au peuple Corse, les seuls au monde à jeter le plus loin possible tout outil de travail. Noblesse d'esprit oblige. Mais là non plus rien de miraculeux. Bon, va bien falloir trouver autre chose que le menu fretin du programme de la Grèce antique. N'est pas Teddy Marchand de rêves qui veut.

Du fond de ma piscine je n'ai réussi qu'à faire quantité de bulles tout en m'essayant au fameux cri de Tarzan du Johnny, non point Hallyday, l'autre au nom quasi imprononçable. J'ai pu vérifier l'application du théorème d'Archimède venu à ma rescousse pour me sortir la tête de l'eau. Moi qui étais quasi nul en physique. Dire que je me croyais déjà en haut de l'affiche. Léo Riner de pacotille.

Course à pied, saut en longueur, lancer du poids, boxe, pancrace, équitation. Mince alors j'ai perdu la flamme! Vu mon côté Gaston Lagaffe, vaut mieux pas que je me lance dans de telles péripéties. J'ai bien tenté, en songes, en pensées, mais peine perdue, pas encore prêt à pulvériser quelques records pour accrocher une médaille à mon cou, sauf peut-être une en chocolat, mon pêché mignon, bien plus accessible. Pas encore pour demain les lauriers de la victoire, Laurus nobilis , laurier d'Apollon. Celui de mon jardin est bien plus persistant.

Ne m'en veuillez guère si je m'en retourne à mon sport favori, la sieste, bien à l'écart des plateaux télévisés et de la furia qui s'est emparée du monde en ces temps de dilettante sportive sans qu'aucune effervescence politique ne vienne ternir le tableau idyllique. Ouf! On s'aime encore et on fraternise le temps d'une pause, et après ? Ce monde est fou, non ?

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