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Je ne suis qu'un rêveur...

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Billet de blog 19 avril 2022

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LE CHANT DES SIRENES

"Nous en sommes venus au temps où l'humanité ne peut plus vivre avec, dans sa cave, le cadavre d'un peuple assassiné." Jean JAURÈS

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En toute première page, à la Une, s’affichent en lettres capitales, ces titres accrocheurs qui suintent l’ignominie et l’hypocrisie de l’antre des deux tours. Malaise au bord du précipice des immondices. Entre peste et choléra, les scénarios du pire, échafaudés par les machiavels de tout bois, haranguant les foules pour l’aumône de quelques bulletins en bonne et due forme.

Bien que le racolage sur la voie publique soit un délit répréhensible de par la loi, les dirigeants politiques s’en accommodent fort bien, reniant au chant du coq les  grands principes fondateurs de leurs serments solennels. Bouffissures de leur  rhétorique, la fourbe, le parjure, la fraude et l'imposture de leur grandiloquence à l’épreuve du pouvoir. La politique est amorale, anti sociale, rapace, carnassière, bien plus immorale que l’on puisse penser, ou bien même imaginer.

Faisant feu de tout bois, les protagonistes arpentent le territoire national, en vue de remporter l’écharpe tricolore qui leur octroiera le souverain privilège de justifier du sort des citoyens pour le prochain quinquennat. Du sang et des larmes, de la sueur et des affronts. Arguments chocs, fractures ouvertes, plaies béantes. Front républicain contre bal des faux culs, encore quelques affiches à coller et quelques tacles à distribuer.

Cynisme forcené. Qui incarne vraiment le pire ? Entre l’extrême droite Lepéniste et la droite extrême Macroniste,  le peuple pris en otage se doit se choisir son propre bourreau ! Étrange corrélation du droit civique détourné de ses fondamentaux. La République qui n’en est plus une.

Experts, critiques, polémistes, analystes, et autres échos  de campagne se dressent en gourous salvateurs de l'ordre moral, vent debout face à l'adversité rampante. Vingt ans après le tout premier séisme national, rien n'a vraiment changé. Impressions de déjà vu, déjà vécu. Ou comment s'assurer une réélection en agitant l'épouvantail de la discorde. Tous les dirigeants politiques responsables de cette inexorable montée en puissance. À jouer avec le feu, on finit par soi même se brûler les ailes.

Transformer les citoyens en veaux d'or, juste bons à voter sans  réfléchir, privés de libre arbitre au nom de l'idéal républicain mis en exergue par ceux qui en bafouent les principes les plus élémentaires. Perversion manipulatrice dont les enjeux et les idéaux se terrent entre les lignes de crête. Raser gratis. Promettre coûte que coûte, quoi qu'il en coûte. Conter sans compter. Récits chaotiques de l'humiliation des dominants, aliénée à la corruption des puissants. Infantilisé, le peuple intériorise la loi du plus fort et lui attribue une haute valeur morale.

Entre naufrage et anéantissement dans les méandres insondables du pouvoir. " C'est moi ou le chaos " braillent haut et fort les candidats dictateurs. Des bas ou déo. Quand la nausée abonde au faîte de l’apparence du monde. La raison du plus fort emporte le privilège des passions assassines. Apologie du Bien contre Symphonie du Mal. Dualisme des pourfendeurs.

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