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Je ne suis qu'un rêveur...

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Billet de blog 21 août 2023

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LE CIEL EN PENTE DOUCE

« La vie, comme l’eau de mer, ne s’adoucit qu’en élevant vers le ciel » Alfred de Musset

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
© Vent d'Autan

À bout de souffle, au terme d’un marathon échevelé, le jour garni de ses pièces de soieries vint à sombrer corps et âme dans la pénombre charnelle de la nuit parsemé d’étoiles. Chacun des bruits les plus imperceptibles occupaient une place de plus en plus prépondérante au travers de l'opacité des silences négligés dans les frasques de salles obscures

Dans le bruissement confus des étoffes inertes, cet insondable chahut aux contours invisibles que nul ne saurait aborder tant l'écho se réverbère en ces implacables étendues. Exubérance exagérée à qui veut bien y prêter l'oreille.

Bercé par le chant nocturne des grillons des campagnes, la stridulation de leurs élytres crissait cette poésie aux sonorités lancinantes, tandis que les murmures les plus ineffables se confondaient en de légers soubresauts d'une ombre fugace.

Jusque dans chaque repli de la nuit, ces fragments de faïence couleur café roussi consumés d'un dernier sommeil. Terreau d'incertitude, les égarements de la raison confus dans l'obscurité blafarde. 

En ces rares instants d’hébétude, la mélancolie semblait d'une éternelle sensualité au désir profane. La jouissance de cette sensation paraissait toute nouvelle, telle une vague apaisée d’un éternel balancement. Oraison de quiétude après le coucher du soleil. Juste la torpeur de ses simagrées au clair de lune.

Illustration 2
© Vent d'Autan

L’été, qui chaque solstice, ressasse inlassablement ses mêmes thèmes de prédilection, reste un de ces instants les plus seyants qui soit pour zieuter sans fausse pudeur l’enchevêtrement des cieux. Y traquer les étoiles filantes devient un de ces passe temps favoris, où chacun s’évertue à déposer un vœu, pieux soupirs de soudaine dévotion. Au carrefour des astres s’esquivent les destinées comme d’insaisissables illusions à la poursuite effrénée de particules de bonheur.

Presque à partager sans avoir vu, à plonger dans l’imaginaire de la création, à repousser les frontières de la galaxie qui évoquent l’intime avec la plus belle des grâces.  Rayons de nuances de lumière aux bords irréguliers qui s’étendent par delà le récit de folle nuits et qui dévoilent leur version grand format jusqu’à l’orée des constellations effleurées du doigt. Perséides, essaim de météores, féerie du plus fabuleux des spectacles. Parce qu'avant tout la galaxie est ce feu d'artifice dans lequel chacun s'immerge de rêves d'évasion. Effervescence de fiévreuses émotions.

Venus pour profiter de la belle aubaine, contre toute attente certains renoncent à poireauter, en vertu de leur infinie impatience à vouloir compiler certaines pulsions consommatrices, considérant que le monde est à vendre et que rien n‘est inaccessible à leurs désidératas compulsifs Bien que le spectacle soit digne de l’apothéose des cieux de l'Olympe, ici aucune valeur ne se marchande, sans aucune contrepartie pécuniaire.

Dans l’infini vison de l’œuvre babylonienne, la poésie se révèle au naturel, au plus près de ces délicieux insaisissables dont elle se trouve la preuve vivante. Confidence tout feu tout flamme pour savourer ces instants au paradis des subtilités. La nuit, qui n'en finit pas de se dévoiler...

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