Quel charivari !

« France. 2023. Le gouvernement prend des arrêtés anti-casseroles. 100 jours pour apaiser avait dit Macron   », a réagi sur Twitter Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe écologie Les Verts.

Trempés jusqu’aux os dans les miséricordes de la misère sociale, vagabonds sans le sou braconnent la vie et ce qu’il en reste, miettes de calamités intimes. Crasse et brutalité qui inféodent le monde accrochées à l’hystérie des pourfendeurs de félonies.

Plus aucun moyen ni de se faire entendre, ni de simplement porter cette voix unique et plurielle à la fois. La majorité silencieuse face à face contre la surdité et l’absurdité du monde. La foule grognon s’en défile pour ne récolter que volées de bois vert, le cœur à la peine, les yeux larmoyants de lacrymo. Misérable volte face.

Rien de nouveau sous les forces vives de l’oligarchie rampante. La traque infernale  pour ne récolter que moisson de tempêtes. Brav- M, refuge de vipères sous le soleil des mauvais augures. Schizophrénie et motifs récurrents, concentré de paranoïas. Sauf qu’au bout du compte, la saga de la brutalité insensée devient monotone et harassante. Au sortir du bois, le choc frontal d’un seul homme contre tout son peuple. Souverain des tempêtes qui semble défier les Dieux.

Désormais on veut se lancer dans le monde d’après, au gré de divergences artistiques, poétiques et politiques. Période phare qui mérite un nouvel éclairage dont l’expression forge les enchevêtrements de nos regards trop longtemps masqués sous ces lunettes noires.  Simple idéal pour rêveries de promeneurs solitaires. Les pieds sur les pavés, l’impression d’effleurer le ciel.

Voici donc venu le temps de remettre au gout du jour cette vielle tradition populaire du Moyen Age : le charivari. Concert de casseroles, tohu-bahut de crécelles, hourvari de cris et de sifflets, qu’il était d’usage d’organiser pour exprimer sa réprobation devant un mariage mal assorti. Casserolades de tous poils battez le rappel en fanfare, ce précieux lien entre nous.

Ramdam, raffut, chambard, chahut, boulevari, tintamarre, y’en a marre. Faites du bruit ! Sans mélancolie, mais toujours avec la même  ivresse, dans ce même élan de poésie pour ces drôles de bestioles qui trainent des casseroles. Le fil à la patte des caméléons.….

"Parfois un oiseau bat des ailes avec un bruit d’épouvantail. "Gilles martin Chauffier