vent d'autan (avatar)

vent d'autan

Je ne suis qu'un rêveur...

Abonné·e de Mediapart

320 Billets

7 Éditions

Billet de blog 26 décembre 2023

vent d'autan (avatar)

vent d'autan

Je ne suis qu'un rêveur...

Abonné·e de Mediapart

S’IL NE RESTE PLUS QU’UNE ÉTINCELLE

L'absence est une ride du souvenir. C'est la douceur d'une caresse, un petit poème oublié sur la table. Tahar Ben Jelloun

vent d'autan (avatar)

vent d'autan

Je ne suis qu'un rêveur...

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
© Vent d'Autan

Depuis quelques temps la petite flamme vacillait, lueur fébrile. À l’aube d’un dernier souffle elle scrutait la lumière qui brillait de reflets changeants. Dehors les lampions de Noël enluminaient le teint vif des passants et autres badauds aux joues rougies par les tout premiers frimas. Festivités de l’Avent.

Au petit matin, revêtu de grises livrées, l’hiver vint frapper à la porte du ciel. Un vent glacial bousculait les chaumières en un nuage de cendres. Solstice d’hiver. Jour le plus court de l’année. Lumière en pointillés. Quelque chose qui se défait où demeure la divine douceur. Trace brulante de l’inaccessible.

Une page qui se tourne emportant dans le sillage du lointain cette épopée d’un autre siècle, vestige d’un temps passé, d’un siècle révolu. Fin d’un cycle de vie qui vous poursuit à tue-tête, quand il n’y a plus rien à entendre, plus rien à apprivoiser, sinon cet immense silence comparable à cette infinie  détresse.

Illustration 2
Vent d'Autan

Un beau jour, en pleine lumière la vie qui bascule sans parole, sans au revoir, dans le plus grand dénuement, brisée d’émotion. Cette solitude sans visage, quelque part au milieu de l’abime, par delà les belles idées et les bonnes intentions. L’âme dispersée aux amours disjoints. L’ancien monde s’est défait, il n’est plus que nuage de fumée.

Et les souvenirs en suspens venus raccommoder les déchirures de papier froissé. Sentiment d’impuissance face à l‘adversité de la banalité des jours, bien peu de choses. Nulle main plus généreuse, qui sans rien demander, repose sur la main indolente et fatiguée. Nulle tendresse plus délicate que celle d’un visage sans fard, qui par sa simple présence apaise l’âme et le cœur. Nul amour plus aimant au-delà même du bienfait, la grâce au-delà de tout, entre tendresse et générosité.

Illustration 3
© Vent d'Autan

Dans un flot d’écume, la dernière  vague vient de s’échouer le long de la grève. Juste le clapotis de l’onde sans arrêt en équilibre. À chaque fois, la marée qui monte comme les vagues de la mer, inlassablement. Étrange messe, étrange récurrence des jours à la poursuite de l’infini. Cette lueur au couchant dans les derniers rayons du crépuscule. Une ombre qui se faufile entre chien et loup, où vogue un croissant de lune diaphane. À la belle étoile le grand mystère de l’univers.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.