
Il en est ainsi,
Chaque jour qui passe,
De ceux qui filent incognito
Sans jamais laisser d’adresse.
De ces silhouettes émaciées
Qui s’estompent en silence
A la lisière des coulisses.
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Suscitant sensation de vertige,
Chacun ici dépose son fardeau
Au chevet des rendez-vous.
Des échardes au creux de l’âme
A la fois si présentes et si lointaines
Dans les méandres de ce fil rouge.
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Aux inconnus qui traversent
Dans le grand détournement du réel.
Aux anonymes évanescents
Qui, sur la pointe des pieds
Se dérobent tant leur maestria
Revêt quelque chose d’ineffable.
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Exaltés par leur filandreuse incandescence
Les poètes créent des histoires d’éternité
Instants sans fin, hors du temps.
Quelques poussières de filaments
Dans l’essaim des cieux.
Ne jamais désespérer à croire
Que quelconque paradis
Soit à jamais perdu...