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Hiroshima 1946

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Gaza 2025
A l’occasion de la parution de cet excellent article de Mediapart sur les Hibakusha, les derniers survivants d’Hiroshima et de Nagasaki.
Il faut se souvenir que les États-Unis, sans aucune raison tactique réellement soutenable ont pulvérisé la vie de 140 000 personnes en une milliseconde. Puis récidivé 3 jours plus tard en massacrant 74 000 nouvelles victimes. Puis brandi cette menace contre le reste de la planète jusqu'à ce jour, et enseigné à ses alliés comme à ses ennemis, la menace nucléaire généralisée comme moyen de gouverner et de « négocier ».
Rien, contrairement à ce qui est encore prétendu aujourd'hui, ne justifiait l'utilisation de la bombe nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki. La capitulation du Japon était une affaire de jours, de semaines. Cette explication, que les Japonais ne se soumettraient jamais a encore cours aujourd'hui. C'est l'un de ces poncifs automatisés qu'on continue d'entendre dans les conversations familiales ou au comptoir. Comme nos ancêtres gaulois, ou le caractère civilisateur de la colonisation.
Comment s'étonner qu'il se fût agi d'une idée étasunienne ? Dans le prolongement des logiques d'emprise et de forçage occidentales françaises, anglaises, espagnoles, hollandaises... les États-Unis ont toujours négocié avec un flingue sur la table. Dès le lendemain de leur guerre d’indépendance (1801), Jefferson s’en fut canonner les barbaresques. Puis en 1899, c’est McKinley (le modèle de Trump) qui attaque les Philippines dont il était auparavant le défenseur. Et ainsi de suite.
Cette funeste manière de faire n’a jamais cessé. On peut parler de l'art du compromis britannique, ou de la subtilité commerciale des Japonais, si on veut. Si on veut.
Il est en revanche impossible de parler de « négociation » pour décrire le business à la ricaine.
Comme il est impossible de sérieusement oser dire que nous fûmes « sauvé·es » par eux, qui attendirent trois ans avant de se lancer dans la guerre de 39-45 et dont les jeunes tués en Europe le furent pour imposer le plan Marshall, la pax americana et un ordre mondialisé fait de guerres putatives, de « deals » unilatéraux et de menaces qui aujourd'hui se retournent contre eux.
Les États-Unis ne sont pas un pays, avec ce nom qui n'est qu'une indication administrative, et encore moins un peuple. Ils sont un symptôme et une technique, ceux du libéralisme et de sa suite.
Le meurtre à grande échelle, le massacre instantané. La raison du plus fort.
Photo Vidal Cuervo, tous droit réservés.