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Billet de blog 9 mai 2024

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Retour de flamme (Ou le grand Réenchantier)

J’inaugure, en ce lendemain de célébration de la victoire des Alliés, de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille et du bombardement de Rafah par l’armée israélienne, une série de politique fiction

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Je vous invite avant toute chose à un petit saut imaginaire effectué dans un futur proche. Nous sommes en 2027 et de très importants changements ont eu lieu dans la société française comme dans le reste du monde. Que s’est-il passé sous nos latitudes ? Témoignant pour la Commission d’étude sur le Grand Virage de 2024-2027, l’auteur met en exergue tout ce qui lui paraît avoir compté dans la période, tout ce qui a pu faire levier et conduire à l’improbable : une victoire massive, à la fois culturelle et électorale, d’un arc en ciel de mouvements en faveur d’une bifurcation écologique. Vous y êtes ? Qu’a-t-il donc pu se produire pour qu’une telle orientation vienne déjouer l’immense majorité des prédictions annonçant les pires dérives antidémocratiques et la ruine des écosystèmes ? 

Attention, à partir de là, c’est de la fiction. Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé ne sera toutefois pas le fait du hasard.

Première partie : l’attaque des crocodiles annonce parfois d’étonnantes éclaircies

Je me souviens assez précisément d’un cauchemar. J’erre dans la rue et je gueule comme un putois. Je vocifère contre à peu près tout le monde, les « mous du genou », les Jeunes Vieux, les gueulards après le train qu’est-pas-à-l’heure, les vendeurs d’âme, les marchands de sommeil, avec une dent particulière à l’encontre de tout ce qui ressemble de près ou de loin à la gauche. A moitié nu, gare de Lyon, je harangue des grévistes de la SNCF qui bloquent les trains au départ des vacances : « mais laissez donc passer tout le monde gratuitement au lieu de bloquer bande de cons, vous ne voyez pas que vous faites monter la détestation des fonctionnaires ?! Faites en sorte de mettre la pression sur la direction et d'être soutenus par les usagers tas de crétins ! » 

J'ai l'allure d'un fou à lier, crachant fiel et ressentiment, mais avec une assurance de scientifique qui sait où est le vrai. Tandis qu’il passe devant moi, j’invective Clément Viktorovitch et son élocution si remarquable : « te rends-tu compte que ta façon de parler est en elle-même une domination ? Tu crois qu’on a besoin d’être encore un peu plus pris de haut ?! » Et puis je croise Serge Halimi, que j’engueule aussitôt comme du poisson pourri : « c’est à cause de journaux déprimants comme ton Monde diplomatique qu’il n’y a plus aucune forme d’enthousiasme politique. C’est à cause de vous que la droite a l’air possibiliste et la gauche résignativiste. Donnez donc envie d’en jouer bordel de merde ». Même furie avec Salomé Saqué et Denis Robert à qui, dès que je les aperçois, je hurle les mots de Baudelaire maudissant le vitrier parce qu’il n’apporte pas de fenêtres de couleur dans les quartiers pauvres :  « la vie en beau, la vie en beau ! ». Quelques mètres plus loin, je croise Thomas Piketty et Julia Cagé et je ne me désénerve pas, bien au contraire : « vous et vos amis, vous voulez remplacer l’économisme de droite par un économisme de gauche! Vous parlez comme les autres, une calculette à la place du cerveau. Quand comprendrez-vous que nous avons besoin de remplacer l’économisme par autre chose ?». 

Arrive Edwy Plenel bras dessus bras dessous avec Élise Lucet, j’ai l’air encore plus sombre et furieux : « vous peignez à longueur de temps un monde saturé de corrompus, vous croyez que nous avons besoin de plus de certitude que les dirigeants sont des crapules ou des lâches ? Que croyez-vous faire gagner à part le cynisme et le poujadisme !? A cause de vous, on ne fait plus de politique, on fait des procès et ceux qui gagnent en politique sont ceux qui peuvent payer des avocats ». 

Essuyant d’un revers de bras la bave qui sort de mes lèvres, je gravis alors une dizaine de marches d’escalier et me mets à parler, sans transition, comme un curé à ses paroissiens (à moins que ne je sois carrément pape) : « Mes frères, mes sœurs, n’ayez plus peur… Cessez cette posture indignée permanente. Vous êtes au fond. Tout au fond. Ne craignez plus de descendre plus bas. Les humains de notre temps ont besoin qu’on leur donne de quoi croire en quelque chose et pas de nouvelles dépréciations. Il faut proposer quelque chose de plus excitant que la guerre et le capitalisme comptable. Il est temps de cesser les plaintes et de faire grandir l’imaginaire de la victoire. Il est temps d’oser vaincre. » Un infirmier vêtu de blanc m’applaudit et me sourit avant de m’inviter à redescendre avec un calme très professionnel. Je me retrouve aussitôt seul, assis en tailleur sur le trottoir, derrière une boite de conserve comportant une poignée de pièces jaunes. J’alterne alors quelques symptômes de bipolarité extrême : une minute de rage agressive, une minute d’abattement total.

De ce mauvais rêve tout en gueuloir, je me souviens de l’impression étrange d’être doté d’une vue perçante et même d’une lucidité de haut niveau. A l’intérieur d’un petit bar de quartier, je discute paisiblement, soudain léger et souriant, avec Kant et Marie Sidney, celle que l’on soupçonne désormais d’avoir écrit tout ou partie de l’œuvre de Shakespeare. L’ambiance est détendue, on fait la bise à Jean Vigo qui entre et demande un demi au comptoir. Il est accompagné d’Heddy Lamarr, célèbre actrice hollywoodienne : « je vous présente Heddy » dit-il avec un air jovial, « la plupart la connaissent pour ses films et presque personne ne sait que c’est une scientifique dont les travaux ont permis l’invention du wifi ». Dans le bar, tout le monde a l'air serein de ceux qui savent pouvoir compter sur quelques vrais camarades à la vie à la mort. Ils disparaissent aussi vite qu'ils sont venus et je me retrouve avachi sur un banc.

Avec un feutre indélébile j’écris en lettres capitales sur une pancarte en aluminium, les mots de Luther King  « À LA FIN, NOUS NOUS SOUVIENDRONS NON PAS DES MOTS DE NOS ENNEMIS MAIS DES SILENCES DE NOS AMIS. » 

Je lance alors la pancarte fendant l’air comme une grande hache, et celle-ci vient se planter avec précision dans le sol juste en face d’un petit groupe de manifestants. Montrant mon affiche, je les agresse comme les autres : « ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux. Ce n’est pas à cause de l’intelligence de la droite que nous en sommes là mais à cause de vous, cette gauche qui défile tout en se défiant d’elle-même. Une gauche de petites boutiques de merde, qui ne sait plus ce que l’entraide veut dire. » Sans transition, je suis soudainement couché, proche d’un étang. Trois crocodiles s’approchent de moi se léchant les babines. Je donne des coups de pied en lançant des râles qui se veulent dissuasifs mais je ne les atteins pas. J’augmente le déploiement d’énergie et vise mieux. Cette fois je sens que j’ai visé dans le mille, boum, le coup a porté parfaitement, les crocodiles battent en retraite, et moi bien fier d’avoir cogné aussi juste, bingo, trois d’un seul coup!

C’est alors que ma copine m’a tiré du sommeil : « mais ça va pas, tu m’as donné un coup de pied t’es dingue… » Je me répands aussitôt en excuses... pas encore tout à fait réveillé mais assez pour être couvert de honte.

Je me souviens que dans ce rêve, entre deux plaidoyers de procureur, je pleurnichais à intervalles irréguliers et m’effondrais alors comme un morceau de banquise qui se détache avant de disparaître sans laisser de trace dans l’océan. Après l’incident, ouvrant mieux les yeux au petit matin, vérifiant que mon amie s'était bien rendormie, je recevais un plaisir immédiat : le soleil glissait ses rayons entre les volets. Ouf, ce n’était donc qu’un cauchemar… bizarre ce condensé de mauvais esprit … ces derniers temps étaient plutôt marqués d’excellentes nouvelles... 

Ce matin-là, je m’étais pleinement réveillé en écoutant Radio Télévision France Plurielle (cette chaîne grand public sans publicité, quelle classe). L’horrifiant gouvernement de Netanyahou venait d’annoncer sa démission et une coordination inédite de partisans de la paix pilotait l’un des plus incroyables revirements connus depuis la victoire de Mandela en Afrique du Sud. Impensable avant d’en faire le constat, la vitesse stupéfiante avec laquelle le Hamas a été ensuite marginalisé. Quant à l’annonce, quelques semaines plus tard par l’Iran d’une loi levant l’obligation du voile, il s’est écoulé  un certain temps avant qu’on soit sûrs que ce n’était pas une fake news. Symboliquement et rétrospectivement, l’ère du dévoilement était bel et bien ouverte. Il faut se souvenir à ce propos d’une des punchline de la campagne de Donald Trump en 2024  : « Personne n’a fait plus que moi pour la paix. Et mon intention n’a pas changé : nos boys vont rentrer à la maison. Nous n’avons pas vocation à faire la police du monde. Nous sommes les plus puissants, ce n’est pas un sujet qui fait débat, personne ne nous dira ce que doit faire le peuple américain. Mais regardez bien les choses en face : il n’y a pas eu de nouvelle guerre pendant ma première présidence. Et si les Iraniens m’entendent bien, il n’y en aura pas d’autre pendant la prochaine ». 

Bien entendu, en France, ces derniers mots à eux seuls provoquèrent surtout des haussements d’épaule et des frissons… cela rappelait les menaces de Poutine. Dans notre monde où les effets d’annonce étaient déterminants, cela eut des répercussions que personne ne soupçonnait, surtout pas nous, les écolos. Car à partir de là, l’attention planétaire commença à ne plus être braquée sur la mauvaise foi chronique du président américain qui avait claqué la porte des accords de Paris, mais sur la terrible banalisation de l’industrie militaro-industrielle. 

La guerre, acceptée un peu partout comme une fatalité, commença à devenir le véritable ennemi public numéro un. Quant à la lutte mondiale contre le dérèglement climatique, elle n’avait qu’à peine commencé, et même les trumpistes les plus intransigeants ne pouvaient plus l’ignorer.  

Relativement inaperçue en Europe à l’époque, j’avais été frappé par cette adresse de Poutine en conférence de presse, moitié menace moitié jugement, avec ce passage du « ils » au « vous » : « Ils ne feront pas chez nous ce qu’ils ont fait avec la Yougoslavie. Nous n’empêcherons pas votre décadence, mais vous ne nous l’imposerez pas ». C’était quelques semaines après sa réélection en Russie avec un score soviétique. A l’exception de quelques médias souverainistes ou tiers-mondistes, peu de gens ont alors relevé que les propos martiaux du président Russe étaient populaires dans une grande partie du monde. La violence des dominations du monde riche n’était bien entendu en rien comparable avec le fait d’envoyer des chars pour envahir un pays et provoquer des centaines de milliers de morts.

Cela n’empêchait pas un constat amer : le simple fait d’exprimer un « non » extrêmement brutal à l’Europe et à l’OTAN inspirait une forme de respect dans les trois-quart des pays du monde. Humainement, il était tout à fait insupportable d’entendre se féliciter plus ou moins implicitement d’un aussi terrible et fratricide bain de sang ; mais force était d’entendre que pour des milliards d’individus, il n’y avait pas eu de fumée sans feu ni d’effets sans causes : pour la majorité des habitants de la planète, l’expansionnisme économique euro-étasunien était la source principale de la stratégie guerrière impitoyable des gouvernants russes contre les malheureux ukrainiens. 

Logiquement dézingué par la presse occidentale, Poutine générait pourtant une inflexion majeure dans l’opinion mondiale, qui, imperceptiblement, était sur le point de gagner également l’Europe, notamment après l’attentat à Moscou au printemps 2024. Que le maître du Kremlin fasse preuve d’une violence insoutenable imposait-il des sanctions collectives à l’encontre de tous les Russes ? Était-il judicieux d’interdire aux athlètes russes de ne pas porter leurs couleurs pendant les Jeux Olympiques de Paris comme on avait interdit à de multiples artistes de se produire même s’ils n’avaient rien à voir avec Poutine ?

« Qui arrêtera le premier ? ». C’était le titre d’un texte de la journaliste démocrate Helen Green, publié en Une du Times et abondamment relayé dans le reste du monde. Une traînée de poudre qui rappelait certains écrits du Sous-commandant Marcos. Elle défendait avec un argumentaire implacable une idée simple : les punitions collectives apportaient toujours les pires solutions, démontrant surtout l’imbécilité et la cruauté des punisseurs. Construire la paix demandait au contraire une intelligence immense et une compréhension profonde des causalités géopolitiques, identitaires et économiques des conflits en cours. Et pas trop de naïveté cela va sans dire.

C’est probablement après la parution de cet article que commença une reconsidération radicale de l’histoire de la Russie par les Européens. Certes il suffisait de lire le livre de Giuliano da Empoli pour comprendre d’où venait le désamour des Russes avec l’Occident. L’inverse n’était pas si évident. L’aversion pour l’autoritarisme, qu’il soit brésilien, hongrois, iranien ou chinois était sans aucun doute sincère de la part des démocrates attachant une importance centrale aux droits de l’homme et en particulier aux droits de la femme. Mais cela n’empêchait pas une opinion de se répandre dans le monde : les chancelleries européennes défendaient la démocratie quand cela arrangeait leurs intérêts. Et en dehors de ça, l’autoritarisme avait rarement été un problème, qu’il s’agisse des dictatures latino-américaines, africaines ou des pays du Golfe. 
Les « deux-poids-deux-mesures » systématiques avaient donné à penser que le « droit international » n’était rien d’autre que le droit des plus forts et des plus riches. Mais le fait marquant est la façon avec laquelle l’hypocrisie s’est progressivement retournée contre ceux qui en avaient fait leur arme quotidienne. La condamnation de la France, en particulier, par Amnesty international acheva de décrédibiliser le régime macroniste au moment où l’on voyait apparaître le fameux mouvement des 5 R, le Mouvement Révélationnaire pour la Reconsidération Radicale de la production et de la Redistribution des Richesses
Assez rapidement après l’extinction de la flamme olympique, arrivée à point nommé pour détourner la colère vers la quête nationale des médailles, il apparut qu’à part brutaliser les pauvres, épouser les thèses les plus droitières du « retour à l’ordre », réprimer les étudiants et proférer des menaces grotesques face aux Russes, les dirigeants français ne portaient pas grand chose de substantiel. Seule une puissante sidération empêchait encore de voir en pleine lumière la conjonction des régressions sociales, de la déshumanisation accélérée de l’économie, et des profits records pour les plus riches. Il n’était pas anodin que ce ne fussent plus seulement les narratifs du Kremlin qui parlaient « d’occident nihiliste ». Toutes sortes d’intellectuels dénonçaient désormais une société toute entière tournée vers la religion du chiffre et la course au profit « quoi qu’il en coûte ». Or, sur le plan des biens communs et de l’exigence de sens, cela coûtait décidément très cher. Chacun a en mémoire le moment où l’on a entendu des critiques radicales provenir y compris de figures de la droite. Entendre par exemple Roselyne Bachelot défendre les petites librairies face aux hypermarchés ou Henri Guaino expliquer que les va-t-en-guerre étaient les mêmes qui travaillaient à la mise à mort des services publics pouvait paraître tout à fait surprenant. En réalité, ceux qui se réclamaient du gaullisme reprenaient tout simplement l’idée que la Res publica ne pouvait être garantie par le seul jeu du marché. Il fallait un vrai pouvoir politique, c’est-à-dire un vrai pouvoir citoyen.

Avec le recul, on vérifia également quelque chose d’assez chronique dans l’histoire : sentir le vent tourner n’a jamais été le fait exclusif des déshérités même si ce sont eux qui, une fois encore, auront allumé la mèche. Quand on observe les évolutions en cours, on ne peut être que mystifiés quand on regarde les tendances « populaires » d’alors : il y a encore trois ans, début 2024, non seulement peu de gens prévoyaient la Grande Vague, mais une majorité se résignait ou applaudissait l’idée d’une arrivée de l’extrême-droite en France.

Mondialement, les nationalismes avaient incontestablement forgé des religions de substitution au communisme autant qu’au capitalisme. Et l’avidité pathologique des géants privés obsédés de rentabilité avait soufflé sur les braises de la colère un peu partout. Mais surtout, l’hypocrisie et l’arrogance occidentales étaient bien les deux mamelles de sa terrible impopularité dans presque toutes les parties du monde. On sait depuis qu’il suffisait au fond de peu de choses pour que Sud, Nord, Est et Ouest trouvent des points majeurs de coopération. Cela ne rendra pas la vie aux victimes des haines et des calculs issus des quarante années où le néolibéralisme régna sur l’humanité comme l’héroïne règne sur le toxicomane. 
On peut dire aujourd’hui, sans trop de risque de se tromper, que la Grande Vague (que certains nomment Grand Virage), au plan national, procède presque autant de l’image détestable que nous renvoyait le reste du monde que de la conscience bien française que la décence gouvernementale n’existait plus au sein du pays des Lumières. La grève de France Inter quelques mois après l’affaire Guillaume Meurice fut une des pierres construisant le renversement d’opinion qui avait commencé à lézarder durablement le double langage macronien : les quelques cuillères à soupe de libéralisme sociétal ne permettaient plus de faire passer les litres de régressions sociales et de privatisation de tout. C’est de tout cela qu’a émergé d’abord le Front Populaire puis la Grande Vague, j’y reviendrai. C’est le cœur de mon hypothèse : ce qui est arrivé est lié à une pluralité très vaste de facteurs et n’est pas réductible à une cause principale.

Nul doute, cependant, sur le fait que la dimension internationale catalysa un puissant changement de regard et il faut rendre hommage à nombre de journalistes qui ont osé braver les clichés les mieux établis. Souvenons-nous de l’émission « Complément d’enquête », début septembre 2024, consacrée aux « guerres secrètes » et à l’origine historique des conflits en cours. Voilà qui en rajoutait sérieusement sur la nécessité impérieuse de changer de lunettes : il y apparaissait bien que si le curriculum vitae des services secrets russes était proprement effrayant, il était presque « light » si on le comparait avec celui de la CIA depuis les années 1950. Seulement voilà, il y avait eu Staline et ce n’était pas un détail. En face, il y avait eu Hollywood et, en matière de propagande, personne ne leur était jamais arrivé à la cheville.  

Vincent Glenn

La suite samedi 18 mai prochain : le virage français

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