A peu près tout a été dit ou écrit sur la problématique d'une intervention militaire en Syrie des puissances occidentales...
Obama s'abrite derrière la décision du Congrès et Hollande est bien obligé d'attendre l'issue du débat américain. Mais, comme l'a fait justement remarquer notre ami Paul Alliès dans son billet intitulé "Une humiliation française", il ferait bien d'en faire autant en demandant un vote aux députés français, le 4 septembre* prochain. La démocratie y gagnerait car on ne peut pas engager un pays dans une action de guerre sans l'assentiment de ses représentants.
Cela étant et quelle que soit la décision finale qui sera prise, je persiste à dire que les solutions militaires envisagées ne sont pas idoines.
Oui, bien sûr, il faut intervenir. Avec détermination et vigueur. Mais les missiles ne serviraientt à rien ; ils ne détruiraient que des leurres. Et ils permettraient au "boucher de Damas" de se métamorphoser en martyr !
Les interventions conjuguées d'Obama, de Cameron et d'Hollande qui vont se retrouver bientôt à St Petersbourg face à Poutine, si elles sont bien conduites, devraient aboutir à une condamnation solennelle de l'utilisation des armes chimiques et à une nouvelle signature collective du traité qui les interdit. Traité que devrait impérativement signer Bachar el Assad.
Par ailleurs, des corridors humanitaires devraient être négociés, sous la surveillance des casques bleus de l'ONU.
Il est temps d'arrêter cette politique des guerres punitives ! Lorsqu'on regarde l'Afghanistan ou l'Irak, on voit à quels désastres elles nous ont amenés.
Le désir d'avenir des peuples est avant tout un désir de paix.
* date anniversaire de la proclamation de la République par Gambetta, à l'Hôtel de Ville de Paris, en 1870