Il était à proprement parler pitoyable cet ancien conseiller spécial de Mitterrand, Jacques Attali, en face d'Anne-Sophie Lapix sur le plateau de "C à vous" ; alors qu'il avait publié un appel à l'unité des candidatures de "gôche", il susurrait son approbation aux réformes annoncées par François Fillon tout en regrettant que " les remarquables capacités de la France" n'aient pas été mises en valeur sous le présent quinquennat.
Ce faux prophète est en réalité le parangon sinon la caricature des "élites" bourgeoises, dont le dernier avatar est Emmanuel Macron. Mais il faut bien pourvoir les antennes de "commentateurs des commentaires", surtout s'ils n'ont rien à dire !...
De toutes façons, on masque ainsi la réalité, "on noie le poisson", on glose sur les coquecigrues et tout le monde rigole. Et puis on vend, car les étranges lucarnes ont pour mission de créer avant tout du spectacle, un sacro-saint spectacle qui est la religion de la marchandise.
L'ordre bourgeois doit être restauré, coûte que coûte : les "honnêtes gens", le réclament ! Fillon est "une divine surprise"...
La vie politique est conditionnée par cette problématique : comme les classes dominantes ont décidé qu'il était urgent que la droite reprenne les rènes du pouvoir, elle s'est organisée pour que la déroute de la gauche soit totale et sans appel.
Or il y a un mouton noir dans le paysage, qui parcourt la France avec ses idées d'insoumission et son talent de tribun populaire : il est crédité dans les sondages de 13 à 15 %, ce qui est beaucoup, mais n'est pas suffisant pour faire bouger les lignes.
Si on en reste là, la droite de gouvernement, bénéficiant du barrage FN pour l'accession au deuxième tour, a toutes les chances de l'emporter.
Mais si toutes les miettes de gauche se rassemblent pour faire un gros pain de munition, elle peut inquiéter la droite présidentielle à l'occasion des élections législatives qui suivront où il y aura sans aucun doute, beaucoup de "triangulaires".
Il faut donc que le mouton noir en question soit noyé dans un troupeau bêlant...
Mais gare au mouton insoumis !