D'ailleurs la plupart des commentateurs se sont légitimement étonnés qu'un aspirant à la plus haute responsabilité de l'Etat se permette de mettre en cause publiquement son appareil judiciaire et qu'il ait l'inconséquence de stigmatiser un "assassinat de la démocratie".
Il faut vraiment que l'appartenance à la classe sociale dominante ait totalement faussé le jugement du candidat de la droite pour que ce dernier ose proférer de telles paroles !
Des mots qui sont indignes d'un ancien premier ministre, des imprécations qui sont intolérables venant d'un élu du suffrage universel !
Il faut croire que la bourgeoisie qui est au pouvoir depuis qu'elle a fait massacrer le prolétariat parisien en 1871, jouit d'une telle impunité qu'elle s'estime propriétaire de tous les rouages de l'Etat, et qu'elle est en mesure de s'accomoder avec les lois et la règlementation puisque c'est elle qui en conçoit les termes et qui en impose les pratiques.
Dans cette affaire dite du "Penelope gate", ce n'est ni la Justice ni la Démocratie qui sont en cause : c'est l'incroyable inconscience d'un homme aveuglé par la fatuité d'appartenance à la classe des hobereaux de province, qui n'a pas su éviter les pièges inhérents au bon fonctionnement du système représentatif et qui se trouve accusé de malhonnêteté publique alors qu'il prétendait incarner les preux chevaliers blancs...
Un drôle de paroissien !
En tout cas, ce grave incident est révélateur de l' état d'esprit malfaisant de la bourgeoisie, du souverain mépris qu'elle a pour les autres.
Qui a dit que la lutte des classes était un phénomène obsolète ?