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Billet de blog 2 mars 2024

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Le cinquantenaire de "Dreyfus ou l'intolérable vérité" (suite)

Mis à pied de l'ORTF à l'automne 1968, bafoué et humilié, sans le sou, je descendais les Champs Elysées quand le hasard me mit en présence de Jacques Charrier ; il avait jadis été mon copain au collège d'Issoire (Puy de Dôme) où nos pères, militaires de carrière, étaient en garnison...

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...je lui narrais ma triste histoire et il réagit aussitôt en me disant : "Je me suis remarié avec une fille du banquier Dreyfus, ce qui me semble impliquer que je doive envisager absolument de produire ton projet de film sur cette Affaire..."

Il tint parole, et associa Jean-Claude Brialy à notre aventure ; j'écrivis un petit texte résumant les faits qui fut soumis à la pré-censure du CNC et qui nous fut retourné avec la mention "à éviter".

Entre-temps, j'avais été recasé à la radio où j'animais l'émission "24 images/seconde" sur France-Inter.

Nous étions au début de l'année 1971."Les films Marquise" (la société de production de Jacques Charrier) avait engagé des documentalistes qui se heurtèrent partout à des impossibilités ou à des refus : documents aux Archives de l'Armée à Vincennes, interdiction de tourner dans la cour de l'Ecole militaire pour évoquer la dégradation du capitaine Dreyfus, etc

Mais en 1972, une bonne relation de Jean-Claude Brialy, l'ancien joaillier André Schwob, nous informa que l'un de ses amis collectionneurs avait réussi à réunir une masse de documents sur l'Affaire !

Grâce aux éléments de cette collection Ochs la préparation effective du tournage de ce film put commencer et j'allais à la quête d'intervenants, écrivains, journalistes, politiques et témoins, notamment la mère d'Alfred Dreyfus...

Le budget étant serré, nous envisageâmes de filmer en 16 m/m en espérant qu'une subvention du CNC nous permettrait ensuite de gonfler en 35.

Admirablement aidé par Xavier Castano, un jeune assistant débutant mais remarquablement efficace ainsi que par le couple Legargeant qui prit en charge la production exécutive, nous nous décidâmes à affronter le tabou au printemps de 1974...

(à suivre)

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