Tout sauf Frêche + Tout sauf Ségolène = Tout pour Sarkozy : telle est l'équation suicidaire du Parti socialiste.
Comme nul ne peut l'ignorer (à écouter les radios et les télés qui en parlent en boucle) Georges Frêche vient d'être exécuté par le bureau national du Parti socialiste pour le crime de lèse vocabulaire. J'ai lu attentivement l'article d'Edwy Plenel à ce sujet,dont je partage l'argumentation. Mais,cher Directeur,que pourriez vous dire de Clémenceau,de Daladier,du général De Gaulle ou de François Mitterrand (pour ne citer que les plus illustres) en matière de boutades,de contrepètries ou de jeux de mots plus ou moins bien venus ? A notre époque où le langage est sans cesse détourné ,faut-il brûler en place publique un homme au bagage intellectuel brillant,au bilan municipal et régional plus que positif,pour quelques "dérapages" dus au tempérament méridional ou au pastis ?
Sans doute,la bureaucratie du Parti socialiste nous a-t-elle habitué à ses tartufferies et à ses postures absurdes et raides ? Je me rappelle les procès d'intention faits à Claude Cheysson,à Nicole Questiaux,à Paul Quilès,à Pierre Guidoni,à Didier Motchane,à Jean-Pierre Chevènement... sans évoquer inévitablement Edith Cresson dont les "dérapages" lui ont valu bronca,disgrâce et destitution.
Il suffit qu'un socialiste fasse preuve de charisme pour qu'aussitôt l'appareil du Parti se mette en branle afin de l'étouffer au risque de négliger l'adversaire principal ! D'où le mot d'ordre : TOUT SAUF...Et comme chacun sait,la dernière victime de cette tradition suicidaire fut Ségolène Royal.
Mais,vaut-il mieux" être Socrate mécontent qu'un pourceau satisfait" ?