Avec une grande soirée "live" intitulée "Mélenchon, Durand et la VIe République", Mediapart vient de créer une chaîne d'nformation originale que l'on pourrait appeler "France Politique".
En effet, par rapport au flux plus ou moins délétère des images et des paroles que nous subissons au quotidien, nous avons assisté hier soir à une démonstration exemplaire.
Exemplaire dans la mesure où l'information-spectacle a été balayée au profit de l'information véritable. Exemplaire dans les rapports sérieux et courtois entre les "politiques" et les journalistes. Exemplaire dans la durée des interventions permettant ainsi d'apprécier (ou de rejeter) la pertinence de l'exposé et le développement de la réflexion.
Ainsi nous avons pu écouter enfin un Jean-Luc Mélenchon, calme et serein, parlant des "permanences de l'histoire qu'il prend au tragique". D'un Mélenchon qui n'était pas harcelé sur son parler "cru et dru". D'un Mélenchon se révélant comme étant un homme politique intelligent et cultivé, militant de la gauche jacobine, tribun populaire. Un leader d'opinion et un homme d'Etat qui ne fait pas fi des "leçons de l'histoire".
Remarquable !
Nous avons pu découvrir la qualité de Pascal Durand, le secrétaire général de la formation EELV et son aptitude à la pédagogie politique.
Cette soirée, marquée par un vrai débat et deux entretiens bien menés par Mathieu Magnaudeix et Martine Orange, devrait faire honte à la piteuse équipe de France 2 (celle qui participe à l'émission "Des paroles et des actes") qui a pourtant la responsabilité du service public de l'information.
J'ai eu le privilège de connaître les grands journalistes de l'ORTF, ceux de "Cinq colonnes à la une", de Desgraupes à Roger Louis, et il m'a semblé hier au soir, qu'il y avait dans l'air des bureaux de Mediapart, comme un parfum de cette époque.
Le droit de savoir devrait être l'un des droits de l'homme.