...refoulant ainsi son grand rêve de conquête punitive, le dictateur Poutine semble se contenter de devoir réduire l'Ukraine à sa vocation initiale, qui est celle d'être une nation purement agricole, grâce à la fertilité de son tchernoziom.
Autrement dit le successeur de Staline considère son voisin "petit russe" comme étant une terre à blé, un grand champ destiné à nourrir les slaves pur jus, qui sont investis du glorieux héritage de la victoire de 1945 : il faut donc que les laborieux manieurs de faucilles se contentent d'être de simples et humbles croquants sinon le rouleau-compresseur russe les exterminera sous les missiles et sous les bombes !
Patatras ! Dans son délire paranoïaque, le nouveau Führer n'avait pas imaginé une seconde que les laborieux manieurs de faucilles pouvaient aussi être de valeureux combattants, des soldats courageux, et des partisans mus par la sauvegarde de leur patrie.
Un peuple agressé et martyr que nous devons aider de toutes nos ressources et de toutes nos forces, car il est intolérable qu'une nation puisse en envahir une autre sous prétexte de "la dénazifier" alors qu'elle se conduit elle-même comme le Reich hitlérien
Mais comme l'a écrit fort justement Halimi dans son édito du "Monde diplo", le problème du destin historique ukrainien est malheureusement perverti par le machiavélisme impérialiste américain qui profite de la situation pour "entrer en guerre sans y participer" contre la Russie, cet ennemi héréditaire dont le capitalisme US redoute qu'il conforte la montée en puissance de la Chine.
Car le capitalisme mondial est un fléau permanent, qui condamne l'humanité à sa perte.
L'imbroglio ukrainien est patent même si la cause de son indépendance reste juste.
L'action autonomiste de l'anarchiste Makhno était exemplaire.
Guerre à la guerre !
* le titre de ce billet est un hommage à mon ami Marc Ferro