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Billet de blog 3 septembre 2016

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Déliquescence avérée

Le quinquennat de François Hollande aura eu au moins le mérite de montrer à quel point la république bourgeoise est à bout de souffle, incapable de gérer les problèmes économiques et sociaux du pays, inapte à envisager un rôle international convenant à une nation issue d'une longue histoire qui lui avait pourtant conféré une place éminente dans le monde.

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On ne gouverne pas un pays comme on dirige un parti politique : François Hollande, apparatchik de haut niveau, en a fait la démonstration tous les jours depuis 2012 en s'efforcant de jouer au plus fin, à l'Elysée, dans une invraisemblable stratégie de l'araignée.

La république bourgeoise, issue du grand massacre de la Commune en 1871, s'est développée avec des réseaux de notables soutenus par le système des partis politiques, un terreau idoine pour les carriéristes et les ambitieux de tout poil.

Cette configuration permet aux "élites" bourgeoises de se coopter et même, depuis la création de l'ENA, de fonder une nouvelle aristocratie autour du pouvoir républicain : François Hollande en est le parfait exemple ainsi qu'Alain Juppé ou la plupart de leurs commensaux.

Or ces dirigeants consacrés ne sont généralement que des technocrates que l'on estampille "hommes d'Etat" et ne peuvent faire face aux graves problèmes qui surgissent sur leur route : ils sont les tâcherons des classes possédantes qui naviguent à vue entre des organisations syndicales étiques et dispersées et un patronat compact et tout puissant.

Etant par ailleurs les flics de la société bourgeoise, ils sont condamnés au tout sécuritaire, c'est à dire au pari dangereux du principe de dissuasion, le credo du maintien de l'Ordre.

Pour que le paysage soit complet, il faut y ajouter l'absence de vision géo-politique qui n'a jamais fait l'objet d'études ou de réflexions au sein des formations politiciennes.

Ainsi, cent quarante cinq ans après la chute de Napoléon III, la France vivote-t-elle dans une sorte de monarchie libérale, décrépite, repliée sur ses images d'Epinal, sans véritable ambition nationale.

Mais la Bourse est en pleine forme...

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