J'avais déjà, en 2012, dénoncé avec virulence l'intervention intempestive de Madame Trierweiler à l'occasion du deuxième tour de l'élection législative de La Rochelle.
La publication de son livre-règlement de compte, aujourd'hui, dépasse trés largement non seulement les limites de l'élémentaire règle de courtoisie qui doit prévaloir dans nos sociétés civilisées, mais il constitue surtout un véritable attentat contre la démocratie.
Car si je ne veux porter aucun jugement sur la réaction (légitime) d'une femme blessée et humiliée dont je comprends la souffrance, il m'est impossible d'admettre - et surtout dans les circonstances actuelles - que ce cocktail Molotov soit lancé sur un homme que les électrices et les électeurs ont placé à la tête de l'Etat et qui incarne de facto, la souveraineté nationale.
Comme si c'était la France elle-même, dans son intégralité, qui devait recevoir cette marque d'infamie et subir l'opprobre !
Cette affaire est grave car elle affecte la fonction présidentielle et affaiblit notre pays à un moment crucial des négociations internationales, notamment pour ce qui concerne une nouvelle donne de l'Union européenne.
C'est un coup de pied de l'âne à cette cinquième République qui n'en finit plus d'être dépouillée de son manteau trop grand puisqu'il a été taillé pour le général de Gaulle.
C'est un camouflet cinglant pour le locataire de l'Elysée, dont le comportement moral est mis en pièces aussi bien dans sa vie privée que dans sa vie publique avec toutes les casseroles de ses promesses non tenues...
Bref, un jour sombre où le drapeau de la Présidence de la République devrait être en berne.
Merci Madame pour ce grand moment de pourriture.
Le poids des maux, le choc des glaviaux.