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Billet de blog 4 décembre 2016

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Au cours d'un meeting de "la belle alliance populaire", le secrétaire général d'un parti "socialiste" en voie de décomposition, a bramé son injonction à Mélenchon et à Macron de rejoindre le peloton des coureurs de la primaire...

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Le "Joseph Prudhomme" de la rue de Solferino a sans doute capté le message final de mon précédent billet où j'exhortais toutes les sensibilités de gauche à se réunir pour faire barrage à la tragédie prévisible du mois de mai 2017...

Mais, sans doute gêné par le écouteurs de son walk-man, il ne l'a pas bien entendu : il ne s'agit pas d'une addition politicienne de personnalités plus ou moins étiquetées à gauche, mais d'une véritable action stratégique de sauvegarde.

D'abord, je ne vois pas trés bien ce que vient faire Emmanuel Macron dans cette problématique ; il fait partie de l'élite bourgeoise et devrait plutôt regarder du côté de François Bayrou.

Quant à Jean-Luc Mélenchon et au formidable espoir qu'il a suscité, il est devenu non seulement un candidat incontournable puisqu'il peut grouper sur son nom des millions de bulletins de vote, mais il incarne surtout le môle fondamental d'une pensée qui s'oppose frontalement aux deux droites qui vont probablement s'affronter au deuxième tour de la présidentielle.

Alors, même si on a contre Mélenchon de graves préventions, même s'il irrite par ses colères et les boursouflures de son égo, on est à peu près certain que le bulletin portant son nom ne le qualifiera pas pour le sprint final.

Ce faisant, ce choix aura par contre une conséquence positive : l'organisation potentielle d'un front du refus pour les élections législatives dont bon nombre ne se gagneront qu'à la triangulaire.

Donc la véritable "alliance populaire" est celle qui peut s'opérer autour de "la France insoumise", mais rien n'empêche le "parti socialiste" de faire figurer dans sa consultation primaire une question subsidiaire : estimez-vous que le vainqueur de la primaire doive faire alliance avec Mélenchon ?

Déjà au XIIIe siècle, Rutebeuf disait (dans une complainte adaptée par Léo Ferré) :

"Que sont mes amis devenus / Que j'avais de si près tenus / Et tant aimés / Ils ont été trop clairsemés / Je crois que le vent les a otés"

NB/ mon précédent billet - au titre volontairement provocateur - a suscité critiques acerbes et insultes ; je n'ai en aucun cas voulu esquisser une comparaison entre la phrase écrite par Emmanuel Berl pour justifier la prise du pouvoir par Philippe Pétain et le retrait (plutôt honnête, logique et bienvenu) de François Hollande. Une réminiscence personnelle, rien d'autre. Mais à la réflexion...puisque la phrase a tellement choqué ?...

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