Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

2603 Billets

2 Éditions

Billet de blog 6 janvier 2017

Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

L'outsider du grand sweepstake

Il monte, il monte, il n'en finit plus de monter selon les instituts de sondage, tant et si bien que les bankables à l'Elysée commencent à prendre peur dans cette aventure incertaine qui va peut-être mettre un terme à leur carrière politicienne...

Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On se croirait dans un western ! Mais on ne sait plus s'il s'agit de "l'homme aux colts d'or", de "l'homme aux millions" ou de "l'homme qui a tué Liberty Valence" ; on est à peu près certain que nous allons voir au printemps, un remake de "Réglements de compte à OK Corral"...

Il faut que les classes dominantes pataugent dans un bel imbroglio pour miser finalement sur Emmanuel Macron, candidat qui se proclame anti-système alors qu'il en est un digne représentant, qui se déclare ni à gauche ni à droite alors qu'il est typiquement un homme de droite, une figure de mode à la Paris-Match, le candidat hype, un poulain de Jacques Attali récupéré par François Hollande qui l'a imprudemment adoubé.

Il faut croire que la bourgeoisie qui vient de traverser deux quinquennats qu'elle juge insuffisants pour ses profits, et qui a été visiblement échaudé par les affaires crapuleuses de l'UMP et l'impuissance technocratique du PS, souhaite coopter l'un de ses jeunes et fringants fleurons pour prendre en mains les rènes de sa république.

Car l'outsider Macron, qui ne sera redevable à aucun parti, sera probablement en mesure de faire monter la France dans le TGV d'un libéralisme débridé, faisant fi des syndicats et des contingences sociales, pratiquant une gestion au rythme des algos, et faisant passer pour du modernisme un asservissement encore plus prononcé des classes laborieuses et des petites gens.

C'est pourquoi la comédie des primaires n'est qu'un vaste leurre puisque le champ de course électoral ne comporte que des candidats portant la casaque bourgeoise + un trublion qui fait partie de la même caste.

Quant aux candidats de gauche (Mélenchon, Poutou, Arthaud et virtuellement Montebourg ou Hamon), ils sont tolérés en marge du grand Sweepstake et ne seront probablement pas invités pour le sprint final devant les tribunes.

La démocratie française de 2017 n'est donc plus qu'un jeu-vidéo des nantis.

La galette des "bourges".

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.