Dans une interview donnée à l'hebdo d'extrême-droite "Valeurs actuelles", Nicolas Sarkozy fait part de ses états d'âme concernant son éventuelle candidature à la présidence de l'UMP. Comme il s'agit là d'un marchepied pour reconquérir l'Elysée, les "honnêtes gens" frétillent de bonheur et se disent qu'ils seront bientôt débarrassés du "Président normal". Par ailleurs, Paris-Match publie les photos des vacances idylliques du futur monarque, au Cap Nègre...
Ce non-événement médiatique occupant pratiquement tout l'espace de l'actualité déserte de cette première semaine d'août en dehors de l'exploit de la sonde Rosetta, il me semble opportun de s'interroger une seconde sur la véritable nature de notre démocratie.
Est-elle à proprement parler républicaine ou n'est-elle qu'une démarque de la monarchie ?
Notre pays n'est-il pas en fait dirigé par une "noblesse d'Etat", issue de l'ENA, de Sciences Po et de HEC qui a vocation de gérer les services publics comme des entreprises ?
Et cette "noblesse d'Etat" n'est-elle pas à son tour pilotée par de "grand commis" (des super intendants) adoubés grâce à un système de cooptation "représentatif" manipulé par des partis politiques, c'est à dire par des factions organisées en groupes d'intérêt ?
Ainsi la vie politique française est devenue un faux-semblant de démocratie, une caricature de république.
Aussi pourrait-on dire, avec le Père Duchêne qui ne mâchait pas ses mots :
"Tu veux un roi ? Une tête dans un panier vite fait bien fait."