Alors que Poutine et Obama nous offrent un remake du "grand chantage" au G 20 de Saint-Petersbourg*, des curieux se bousculent sur "les planches"** de Deauville afin d'apercevoir la fille de Danny Kaye qui pose pour les photographes devant la cabine de bain réservée à ce charmant fantaisiste, chanteur et danseur, qui fût l'une des stars d'Hollywood.
C'est d'ailleurs en sortant de la projection de l'un des films dont il était la vedette, "A song is born" ("Six bémol et fa dièze"), réalisé par Howard Hawks que François Truffaut m'avait dit de manière péremptoire (et un peu méprisante car j'étais à l'époque un fidèle de "L'écran français") : "Aux Cahiers***, nous pensons que le plus mauvais film américain est meilleur que le meilleur film français !".
La 39e édition du festival du film américain de Deauville pourra-t-elle confirmer le jugement sans appel du "pape de la Nouvelle Vague" ? Rien n'est moins sûr car il s'agit en l'occurrence d'une compétition entre films américains. Et ce sera au Jury, présidé cette année par Vincent Lindon, de se prononcer sur "Le Majordome" de Lee Daniels ou sur "Blue Jasmine", le dernier Woody Allen. A moins que...
Il me serait difficile d'avoir un point de vue car je ne me suis déplacé que pour venir assister à la présentation de "Ma vie avec Liberace", un chef d'oeuvre de mon ami Steven Soderbergh.
En tout cas, je peux dire que les bulots du Café du Soleil sont sans mystère mais que l'addition est toujours aussi salée !
* pour moi, ce sera toujours Leningrad
** promenade sur une allée en bois qui longe la grande plage "lelouchienne" de Deauville
*** Les Cahiers du Cinéma