Comment pourrait-on être séduit et convaincu par un homme qui a été le bras séculier de cette désolante politique de fausses solutions technocratiques et de véritable casse des acquis sociaux qui nous a été infligée pendant cinq ans ?
Comment pourrait-on se rallier au panache noir d'un muscadin autoritaire qui s'est fait la main en persécutant les minorités et en particulier les Roms ?
Comment ne pas oublier tous ces "coups de menton mussoliniens" et toutes ces déclarations à l'emporte pièce qui ont émaillé son règne à l'Hôtel Matignon ?
Le véritable et seul rassemblement possible des gauches ne peut s'effectuer que sur des idées et des projets : il ne peut être à l'ordre du jour dans le sein d'un parti politique qui a trahi sa mission historique, qui a sali le noble mot de "socialisme", et qui a fait le lit d'une réaction redoutable dont la pérénité probable exclut tout espoir de mieux vivre à court terme pour les classes opprimées.
Nous ne croyons plus à la "politique du moindre mal" qui protège des ravages du capitalisme ! Nous sommes désormais irréconciliables !
J'ai indiqué dans mes deux précédents billets, qui ont fait l'objet de nombreux commentaires, ma proposition pour une stratégie électorale de sauvegarde : une coagulation de toutes les sensibilités de gauche autour de "la France insoumise" en organisant dès à présent, un réseau solide de candidatures unitaires pour les législatives qui suivront les présidentielles.
Car si il me semble improbable que la vraie gauche figure au deuxième tour, il ne me semble pas impossible qu'elle obtienne un groupe parlementaire conséquent dans la prochaine Assemblée nationale.
En tout état de cause, il vaut mieux être Socrate mécontent qu'un pourceau satisfait.