...car il s'agit bien de cela lorsqu'on note non seulement le commentaire tweeté du Président ce dimanche 6 janvier, mais aussi les réactions de tous ses aficionados, largement diffusées par l'ensemble des médias aux ordres.
Notre nouveau Caligula se rend bien compte qu'il ne pourra mettre fin à l'insurrection jaune avec de l'eau bénite (le simulacre du "grand débat") aussi se prépare-t-il à l'affrontement botté et casqué en ayant recours à toute la puissance coercitive de l'Etat.
L'Elysée va donc faire jouer ses chiens de garde , les molosses du béni oui oui Castaner : "cave canem !"
Et, pour donner le change vis à vis de l'opinion publique, cette utilisation de la force publique se fera au nom de la défense de la République, la responsabilité de la violence engendrée par l'Etat étant attribuée aux "casseurs", aux "voyous", à "la canaille"...
Pauvre "république" dont le concept a été dévoyé, détourné et avili !
Des groupes féministes ne s'y sont pas trompées puisque les militantes ont intelligemment manifesté dans l'ordre et dans le calme, hier après-midi, pour bien montrer à tout un chacun le bien-fondé des revendications principales de cette "France d'en bas" dont la colère ne cesse d'augmenter mais qui ne veut pas se laisser déborder par l'humeur nihiliste.
Ainsi la Ve République de Macron est en train de prendre le chemin de la "république" versaillaise de Thiers, en s'orientant vers un état policier liberticide et dictatorial : ce ne sera pas "la république des ducs" mais celle des "flics et des barbouzes" dont l'ami du Président, un certain Benalla a été la préfiguration.
La grande "fédération des douleurs" peut être muette, passive et résignée.
Mais Fédération peut aussi rimer avec Révolution...