Ce n'est pas le moindre paradoxe de cette élection présidentielle, après le feuilleton foutraque du soi disant gaulliste du Trocadéro appelant les "honnêtes gens" à la résistance contre la barbarie démocratique, que d'entendre les échos lénifiants d'un vent de paroles provenant de divers impétrants qui psalmodient approximativement le même rap de ce "grand corps malade" qu'est devenue la France.
Si cette année 2017 ne marque pas la fin de cette fausse république qui se déguise en monarchie pour couronner un roi quinquennal, la France pourrait subir à nouveau la férocité réactionnaire versaillaise ou bien être agitée par les soubresauts du nationalisme boulangiste bleu-marine.
En effet, quel que soit l'élu de mai 2017, tout va se jouer lors des élections législatives de juin. Car si les résidus des partis de gauche arrivent enfin à comprendre que leur intérêt commun est de se regrouper en candidatures uniques pour affronter avec succès les multiples triangulaires dont va sortir la nouvelle Assemblée nationale, le pire peut être évité.
Nous pourrions provoquer ainsi une cohabitation c'est à dire installer un contre-pouvoir.
Cela étant dit, je ne comprends pas pourquoi l'immense majorité des électeurs, c'est à dire des Françaises et des Français, trompés, manipulés, exploités, humiliés ne viennent pas rejoindre le grand courant de la "France insoumise" ou se résignent à l'abstention.
Je ne comprends pas non plus pourquoi la plupart de celles et de ceux qui ont été cruellement déçus par le désolant quinquennat de François Hollande, continuent à donner leurs bulletins de vote au parti dit socialiste, qui est largement responsable de cet effroyable gâchis.
La complaisance des médias en est probablement l'une des raisons, mais un dysfonctionnement de la communication politique ne saurait être seule incriminée.
Cette passivité de l'opinion*, cette absence de réaction critique, ce béniouiouisme sont les conséquences d'un laminage culturel qui exclut tout esprit de révolte, toute étincelle révolutionnaire.
Il faut se réveiller !
* mon regretté ami JCA, auquel j'ai rendu hommage dans mon précédent billet, n'hésitait pas à stigmatiser les téléphones portables ou les tablettes qui monopolisent les gens à longueur de journée !