Invité de la matinale de France Inter pour parler de son livre "Europa, la dernière chance pour l'Europe", l'ancien Président de la République Valéry Giscard d'Estaing est tombé à son insu (?) dans une superbe contradiction.
Ainsi déplorant la crise profonde qui affecte aujourd'hui l'Union Européenne, il préconise l'intégration d'un nombre restreint d'Etats-Nations afin de constituer une puissance économique capable de rivaliser avec les USA ou la Chine : "C'est une question de vie ou de mort" glapit-il, "un destin européen intimement lié à celui de la France".
Mais il semble reconnaître en même temps, le poids des peuples "à qui on n'a jamais demandé leur avis", et aussi les aspirations de la jeunesse qui sont d'après lui, à l'opposé de la réduction bureaucratique de l'Europe de Bruxelles.
Alors, que valent les analyses de cet homme réputé intelligent dont le profil s'apparenterait plus à celui de Charles X qu'à celui d'un autre Charles dont il fut le ministre des finances ?
Effectivement, on ne sortira du piège de cette fausse Europe qu'en donnant la parole aux peuples, c'est à dire en combattant délibérément les féodalités financières qui la maintiennent dans un état de marché captif à la merci des impérialismes, et notamment de ceux qui vienent d'outre Atlantique ou d'Extrême Orient.
"La France est dans une situation intermédiaire entre le déclin et la décadence" conclut l'ancien maire de Chamalières" qui espère "que la prochaine élection présidentielle marquera un tournant"...
D'un revenant l'autre ?