Le 60e anniversaire de la fondation de la CECA (communauté europénne du charbon et de l'acier),ancêtre de notre Union europénne,est donc célébré par les marchés avec une attaque en règle de la monnaie commune (cf mes deux billets intitulés "Gobseck,un nouveau patron pour l'Europe ?" et "Haro sur l'Euro !")
Les éléments "libéraux",appuyés par les sociaux-démocrates,majoritaires,ont choisi - avec les traités de Mastricht,puis de Nice et de Lisbonne - une formule de construction europénne en marché ouvert,plus ou moins dirigé par une bureaucratie tatillonne et souvent incompétente : ce grand marché est soumis aux lois de l'offre et de la demande,et à toutes les spéculations.
Le pouvoir politique étant absent ou incarné par un président fantômatique,l'Europe est un champ d'affrontements où le plus fort sinon le plus malin triomphent,comme dans les westerns. C'est ainsi que ce qui devrait être la deuxième puissance économique mondiale se classe aujourd'hui comme un patchwork de pays émergents,incapables de s'entraider et de garantir leur propre monnaie.
Comme l'ont fait brillamment remarquer cette semaine Claude Imbert (Le Point) et Jacques Julliard (Le NObs),cet anniversaire de la CECA pourrait vite donner matière à oraison funèbre si on continue à baisser les bras devant les lois du marché et si l'Europe ne se dote pas d'une véritable gouvernance économique,capable de conforter la BCE pour impulser une relance de la production,de la croissance et de l'emploi
La crise grecque marquera-t-elle la fin de l'Europe ?
NB/le palais Brongniart est le siège de la Bourse de Paris