...de manière lâche parce qu'il est indécent de reprocher son âge à un être humain, et de manière ignoble lorsqu'on choisit d'en faire un parangon de l'horreur et du crime.
Lorsque mon film "Dreyfus ou l'intolérable vérité" est enfin sorti sur les écrans (après avoir été interdit six mois), j'ai reçu des menaces de mort ; j'étais loin de me douter que l'intolérance me frapperait encore, quelque quarante ans après...et dans un journal indépendant.
Je croyais pourtant qu'une charte de "bonne conduite" était en mesure de dresser des barrières ou des gardes-fou afin d'éviter que les vives discussions ou les empoignades ne s'achèvent dans la boue des quolibets ou des injures. Dans le néant des "trolls".
En neuf ans d'écriture et de publication de ce blog, j'ai souvent été contesté voire contredit (ce que j'admets fort bien) mais c'est la première fois que j'ai la terrifiante impression de me trouver dos au mur en face d'un peloton versaillais !
Surtout à un moment où je publie mes "72 Immortelles" (un regard dessillé de l'éphéméride de la Commune), veut-on m'empêcher d'évoquer un passé de la "juste mémoire" qui nous remet en question, et qui nous incite à une saine révolte ?
Ce cruel sentiment d'avoir été bafoué, qui se traduit finalement par l'inutilité d'un risorgimento potentiel de la gauche, est un sévère avertissement pour tous ceux qui ont encore l'espoir chevillé au corps de voir enfin rassemblées toutes les forces vives de ce pays contre le tsunami réactionnaire qui va venir nous dévaster dans l'impunité de cette république bourgeoise qui profite de la léthargie générale pour arrondir ses fins de mois.
Oui, je crois qu'il est temps, qu'il est grand temps de mettre entre parenthèses les scories générées par le rêve trahi du communisme...
N'est-ce pas le "trublion" Olivier Besancenot qui réclamait ce matin, sur une radio, la constitution d'un "front social allant de Benoît Hamon à Nathalie Arthaud ?
Halte au gâchis des gauches !
A qui profite ce nihilisme ?
Jean A.Chérasse