Ce quinquennat brinquebalant qui oscille entre Charybde et Scylla, va-t-il être relégué finalement dans les poubelles de l'histoire comme l'acte manqué d'une poignée de technocrates qui se prenaient pour les pionniers d'une gauche modernisée ?
En effet, au même moment où le Président élu (à gauche) rappelait avec bonheur les fondamentaux de la gauche, son ancien collaborateur se faisait le chantre du libéralisme bienveillant et généreux auprès de quelques agriculteurs non encore ruinés.
Emmanuel Macron, un avatar de Pompidou, universitaire dévoyé par la banque, découvert et propulsé par Jacques Attali*, qui vient de sauter en marche d'un train gouvernemental menacé de dérailler, s'est brusquement découvert une ambition nationale...afin de "sortir la France de l'ornière du conservatisme économique et social pour faire enfin entrer notre pays dans la modernité".
Modernité ? Entendons par là, une jungle capitaliste en couleurs numérisées où les "eaux glacées du calcul égoïste" auraient été portées à bonne température : c'est ce qu'on pourrait appeler "le réchauffement économique" par une social-démocratie tiède.
Hollande déclare qu'il veut préserver "le modèle social français" alors qu'il lui a porté un certain nombre de coups avec sa loi "travail" ; demi-mesure glappit Macron, il fallait aller beaucoup plus loin, rabattre les caquets et remettre tout le monde à sa place !
Disant cela, il rejoint la cohorte des pingouins qui se bousculent sur la banquise primaire de la droite : quelle différence y a-t-il entre les idées de Macron et celles de Juppé, ou de Lemaire ?
Quant à Sarkozy, moi-Président veut bien s'en occuper. A moins que la justice s'en charge...
Pokémacron Go !
* le charlatan des bo-bos