Au moment où l'on annonce la mort d'un quarantième soldat français en Afghanistan,Michel Denisot reçevait dans son "Petit Journal" une afghane qui vient de publier un livre dans lequel elle dénonce "l'armée d'occupation" c'est à dire l'armée américaine mais aussi le contingent français. Ce qui pose un certain nombre de problèmes tant sur le plan de la géopolitique que de l'éthique.
Bien évidemment je ne prétends pas apporter de réponses satisfaisantes à un tel dilemme. Si j'écoute les belles âmes qui nous bassinent avec la mission civique et civilisatrice de l'occident,je suis bien obligé de me référer aux canons de la "Ligue maritime et coloniale",et je referme le dossier. Si je me laisse conter la fable d'une traque sans merci d'Al Quaida par Talibans interposés,je préfère ouvrir un roman d'espionnage. Chacun sait que le terrorisme ne se combat pas comme dans les guerres napoléoniennes,mais par le truchement des services secrets.
Alors,de quoi s'agit-il ? Que faisons-nous là bas après nos décolonisations plus ou moins heureuses et douloureuses,après notre refus historique de participer à l'aventure militaire irakienne absurde de George W.Bush ? Serions-nous devenus néo-impérialistes,supplétifs des américains,ou tout simplement stupides ?
Un élément de réponse (ironique) nous est donné par l'invitée afghane de Denisot,qui nous apprend que le port de la Bourqa lui permet de se dissimuler et ainsi d'échapper à la répression.Elle peut ainsi participer à la vie démocratique de son pays. Cette maudite Bourqa que le fringant Copé voudrait faire interdire...
"Personne n'aime les missionnaires armés" avait dit Maximilien Robespierre. Le Premier Consul Bonaparte en fit la douloureuse expérience avec la déroute de son corps expéditionnaire à Haïti. Mais l'histoire nous apprend-t-elle quelque chose ?