Cette expression populaire (popularisée par Rabelais et La Fontaine) pourrait assez bien définir l'état d'esprit des électeurs du Front de gauche - dont je suis - après le premier tour des élections législatives.
En effet, les quelque quatre millions de voix qui ont permis l'élection de François Hollande semblent aujourd'hui évaporées dans les méandres de ce scrutin absurde qui privilégie les appareils des deux grands Partis politiques institutionnels, dont le Parti socialiste qui en est le grand bénéficiaire.
Nous (électeurs du Front de gauche) voilà donc réduits à l'expectative et au silence. Nous voilà donc livrés, pieds et poings liés, aux compétences et au bon vouloir d'un Président que nous avons contribué à faire nommer et qui risque de s'enliser dans une politique de cogestion du capitalisme, avec un compromis sur le libéralisme européen enveloppé dans un papier-cadeau social-démocrate...
Dans ce jeu de dupes, l'homme qui a su porter le drapeau de la gauche, (la vraie), Jean-Luc Mélenchon, est tombé sur la barricade d'Hénin-Baumont. Mais notre héros vaincu restera présent car il a ouvert un chemin à l'espérance.
Après avoir tiré les marrons du feu, serions-nous désormais condamnés à rejoindre le camp des abstentionnistes ?
"Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même,
Je suis Gros-Jean comme devant."