Cet été meurtrier sur le plan international est aussi le moment où tous les indicatifs économiques de notre pays sont dans le rouge. Car tout est en panne : activité industrielle atone, chantiers du bâtiment à l'arrêt, investissements nuls ou différés, commerce extérieur toujours en berne, mévente des fruits et légumes écartelés entre la concurrence des pays du sud et le boycottage russe, consommation réduite, etc
Le moral de la population qui avoisine le zéro est de plus, altéré par un mois d'août pluvieux et venteux, qui dissuade les vacanciers.
Mais, en même temps, le pouvoir commémore avec flonflons militaires et jactance (centenaire de la Grande Guerre, 70e anniversaire des débarquements) : avec un peu d'imagination on se croirait revenus sous le Second Empire ou aux belles heures de la IIIe République.
Comme si la France, "cinquième puissance mondiale" (sic) ne pouvait vivre que repliée sur son passé.
Pourtant, cette situation dramatique nécessiterait que l'Etat intervienne avec lucidité, vigueur et détermination.
Comment pouvons-nous encore accepter le statu quo de cette Europe-croupion livrée au diktat des oligarchies financières et à cette politique d'austérité imposée et maintenue par la Chancelière allemande ?
La classe politique française d'aujourd'hui - en tout cas celle du pouvoir - qui se veut l'héritière idéologique et morale des Girondins, devrait se souvenir que Brumaire fût la conséquence des turpitudes de Thermidor.
Accabler François Hollande me parait stérile et inutile ; il aurait dû comprendre qu'il y a péril de mort en la demeure...
Il n'y a aucune fatalité historique.