"Dodes'kaden...dodes'kaden..." : onomatopée du bruit du train sur les rails, qui fut immortalisée en 1970 par l'un des chefs d'oeuvre du cinéaste japonais Akira Kurosawa.
Elle pourrait être aussi le dernier bruit fait par le train brinquebalant du quinquennat de François Hollande, avant le fracas du déraillement.
Sans vouloir commenter l'excellent article de Martine Orange sur l'écrasante responsabilité patronale du groupe ferroviaire Alstom, il faut tout de même remarquer et souligner la stupéfiante incurie des pouvoirs publics dans cette affaire, leur absence totale du sens de la prévision ainsi que leur carence technocratique.
Comme si dans une république bourgeoise pilotée par ses grands commis, le capitalisme jouissait d'une toute puissance exclusive, n'attendant de l'Etat que des cadeaux et des ronds de jambe...
Ainsi, après l'abandon du site industriel d'Aulnay, la fin des hauts fourneaux de Florange, la cessation d'activités d'Alstom à Belfort va-t-elle marquer une dégradation supplémentaire de l'industrie française ?
Bientôt, sans aucun doute, la droite revenue au pouvoir mettra un terme à l'aéronautique et aux constructions navales dans la mesure où l'économie-casino créée et entretenue par le libéralisme, l'imposera.
Mais l'histoire retiendra que c'est sous une présidence dite "socialiste" que l'on aura sacrifié l'énergie et le savoir-faire de la classe ouvrière.
Dodes'kaden...Dodes'kaden...