...et cette situation dramatique va désespérer toute une partie de l'électorat populaire qui avait espéré qu'un changement significatif était en mesure de se produire après la magnifique réaction antifasciste qu'elle avait eue afin d'éviter le pire !
Mais il faut bien admettre que ce radicalisme des Insoumis se justifie par les dérives probables d'une gauche incertaine et peu rigoureuse qui n'a pas hésité à se joindre à la droite au cours du calamiteux quinquennat de François Hollande.
Le Parti socialiste a certes survécu à l'épreuve : a-t-il vraiment compris qu'il lui faudrait désormais rester fidèle à ce qui faisait la force politique de "la vieille maison", un républicanisme social et un combat permanent pour la fraternité ?
Dans mon livre sur le Congrès de Tours, intitulé "la grande déchirure", j'analysais la problématique de la difficile union des courants de gauche qui ont fait l'histoire de France et qui l'empêche encore aujourd'hui de trouver le modus vivendi entre "la Gironde" et "la Montagne".
Dans leurs discours fondateurs, Léon Blum et Marcel Sembat avaient bien repéré tous les jalons qu'il faudrait disposer pour que réussisse cette convergence en dehors de tout sectarisme...
Nous n'en sommes pas là car notre opposition à la droite a été façonnée par le libéralisme dominant.
Il faut nous retrouver nous mêmes !