En effet, ce qui était déjà annoncé dans le programme (pourtant volontairement et astucieusement flou) du candidat Macron, est en train de voir le jour sous la baguette d'un quarteron de ministres issus des classes dominantes, de cette bourgeoisie réactionnaire qui veille au grain, c'est à dire aux privilèges et aux profits des "honnêtes gens".
Ainsi va déferler sur la société un train de mesures dites "de transformation" qui vont accroître la pauvreté et la précarité, réduire le pouvoir d'achat déjà bien modique des retraités, et pulvériser un équilibre sociétal au bord de l'implosion...sans oublier la suppression des avantages acquis pour compenser la pénibilité du travail obérant la durée de l'espérance de vie.
Tout ça pour satisfaire les oligarchies financières et faire risette au patronat, comme si les burgraves du MEDEF faisaient passer le souci de l'intérêt général avant leur soif de profit inhérent à leur conscience de classe !
Pour conduire le grand orchestre de l'injustice sociale et de l'inégalité, la France d'en haut a trouvé son Lancelot, un avatar du premier Consul teinté de néo-gaullisme, qui a séduit l'opinion publique par sa nouveauté et par son savoir-faire communicant.
Paraître proche des gens, paraître à l'écoute des colères et des souffrances, paraître tenir la dragée haute aux puissants de ce monde, paraître détenir la science infuse pour régler tous les problèmes économiques, paraître incarner le retour des beaux jours dans le paysage désolé d'une Europe des Atrides, paraître, paraître...
"Faut vous dire, Monsieur / Que chez ces gens-là, Monsieur / On ne pense pas, Monsieur, on prie."
NB/ Souvenez-vous ! Pour justifier la privatisation de TF1, l'argument officiel, inventé par l'ENA, avait été "le mieux-disant culturel". Aujourd'hui, pour réformer le pays, il ne peut s'agir que d'un "mieux-disant profitable"...