Après toutes ces palinodies concernant un "remaniement ministériel" qui n'est autre que la pose de rustines sur une chambre à air déja passablement trouée, le coup de force judiciaire contre la France Insoumise - même s'il a été diligenté sous des formes légales - est un révélateur de l'inquiétude des classes dominantes quant à sa totale maîtrise de la gouvernance du pays.
En effet si la haute bourgeoisie tient bien en mains l'exécutif et le législatif, elle n'est pas tout à fait en mesure de contrôler un pouvoir judiciaire qui s'est peu à peu émancipé du régalien afin d'acquérir une semi-indépendance ; il reste néanmoins quelques hauts magistrats et procureurs dont la fidélité au pouvoir en place (quel qu'il soit) est un atout non négligeable pour briser les oppositions...
Cette fraction réactionnaire de "l'hermine", qui fût pétainiste sous Pétain et exécuta sans sourciller le sale boulot des "sections spéciales", est évidemment macroniste sous Macron dont elle est le bras séculier.
Il n'est donc pas illogique que l'opération destinée à terrifier et à humilier Mélenchon, ait été programmée le jour où le monarque républicain a décidé de révéler le nom du nouveau "premier flic de France", en lui indiquant ainsi la voie à suivre s'il ne veut pas être traité "de couille molle". Car si l'Elysée n'a probablement aucun doute sur le résultat des perquisitions, Jupiter veut faire preuve de son autorité souveraine et non discutable par cette opération musclée de Com : à bon entendeur, salut !
Tout cela montre en tout cas le degré de haine qui existe dans la caste dominante. Une haine féroce et inexpiable...
Certes le sourire commercial du Président à la télévision peut encore abuser...
Mais la lutte des classes est désormais verrouillée.