L'ancien locataire de l'Elysée, qui aimerait sans doute bien retrouver ce palais, fait dire tout haut à ses proches ce qu'il rumine dans son for intérieur : François Hollande est "un accident de l'histoire". C'est "un nul"...
Déjà, le fait d'avoir été battu par un "nul" n'est pas trés reluisant. Mais lorsque l'inénarrable Hortefeux affirme que "Sarkozy a mal à la France. Que le pays part à la dérive et s'enfonce dans le déclin...", on a l'impression que l'ancien Président est comme Napoléon à l'île d'Elbe, pendant les Cent Jours. Et la rumeur, habilement propagée dans les réseaux sociaux, d'un retour du "petit caporal de Neuilly", enfle et fait le buzz...
Quelle outrecuidance ! Est-il possible de passer sous silence le bilan catastrophique du quinquennat Sarkozy dont la politique libérale vibrionnante et inconsidérée nous a conduit au bord du gouffre ? Les Français auraient-ils la mémoire vraiment aussi courte ?
Sarkozy n'a pas été nul. Il a été sournois, intempestif et malfaisant. C'est un avatar de Charles X, le pire des Bourbons.
Quant à François Hollande, pétri de la culture libérale enseignée à l'ENA et à HEC, il n'a retenu de son maître Jacques Delors que cet impératif : le devoir de compassion sociale ne peut s'exercer que s'il est autorisé par la dure loi du capitalisme et les exigences du marché. Mais il n'en a jamais fait état pendant sa campagne électorale.
Au "Gouverner c'est prévoir" de Pierre Mendès-France, il a substitué un "Gouverner c'est mentir"...
Aura-t-il l'intelligence de faire volte-face ?