Il en est malheureusement ainsi avec l'Italie, pays qui a pourtant eu le mérite de co-fonder ce qui aurait pu devenir une véritable "union européenne" mais qui en est restée à cette grande surface communautaire qu'est "le marché commun".
Supportant une trop grande part du flux migratoire de la Méditerranée, l'électorat italien, excédé par les atermoiements de Bruxelles et les réactions protectionnistes des autres nations du vieux continent, vient à nouveau de franchir le Rubicon et a fait un brusque retour vers le nationalisme mussolinien.
En effet, Luigi di Maio, du "mouvement cinq étoiles" et Matteo Salvini de la "Ligue", viennent de conclure un accord de gouvernement.
C'est comparativement avec la situation française, comme si Le Pen et Wauquiez décidaient de s'associer...
Que va faire le nouveau gouvernement italien ? Sortir de l'UE comme les Anglais ? Abandonner l'euro ? Fermer ses frontières ?
En tout cas, cet événement que l'on jugeait improbable, arrive au plus mauvais moment car l'Union européenne que Trump méprise royalement et qui n'est pour la toute puissance américaine qu'un marché complémentaire, est en train de se désagréger et de laisser place à un conglomérat de nations qui, sous pression des populistes, vont avoir tendance à se replier sur elles mêmes.
C'est la revanche du fasciste Benito, pendu sur la piazzale Loreto à Milan.
C'est le triomphe posthume de la République de Salo.
Pier Paolo Pasolini, ils sont devenus fous...
Viva il Duce !