Alors que l'ancien président de la République pérore aux quatre coins (6 ?) de l'hexagone pour convaincre tout un chacun de sa qualité "d'homme providentiel", de son aura de "sauveur" d'un pays gangréné par l'infâme loi Taubira, etc, un groupe d'experts mandaté par la Justice vient de valider un document qui disqualifie à jamais le vibrionnant impétrant.
Il s'agit de cette attestation datée du 10 décembre 2006 qui acte l'accord de principe de Kadhafi "afin d'appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles Nicolas Sarkozy pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros".
Ce document est, avec d'autres preuves, le résultat d'une longue et pertinente enquête menée par Fabrice Arfi et Karl Laske sur le financement libyen de la campagne de Sarkozy en 2007. Il a déjà été révélé par Mediapart mais a fait systématiquement l'objet de dénégations et de réactions négatives affirmant que la lettre en question était un faux.
Or la signature de Moussa Koussa validant l'engagement de Kadhafi, de cet homme qui fût un proche collaborateur du dictateur libyen, vient d'être authentifiée. Et cette nouvelle, énorme, semble passer inaperçue. Comme si la bombe en question avait été désamorcée...
Il faut bien dire que l'événement est tellement important, que le pavé est tellement gros, que cette affaire est tellement incroyable qu'elle peut susciter le doute et le scepticisme !
Mais toute la presse connait le grand professionalisme de Mediapart et apprécie sa rigueur qui a largement fait ses preuves en dénoncant moult turpitudes, tant à droite qu'à gauche.
Alors ? Pourquoi ce silence gêné ? Cette sourde conspiration de l'amnésie collective sur cette opération abominable en même temps qu'explosent les magouilles de Balkany avec l'Afrique et celles de Serge Dassault pour le maintien de son immunité d'élu.
Il a fallu une bonne douzaine d'années pour que le capitaine Dreyfus soit innocenté et réhabilité ; combien de temps faudra-t-il pour que Nicolas Sarkozy soit jugé, reconnu coupable de forfaiture et jeté en prison * ?
Notre démocratie est bien malade.
* pourquoi pas le fort de l'ïle d'Yeu où Pétain a fini ses jours.