...car cette opération XXL contre les trafiquants de drogue n'a été qu'un gigantesque show-room policier, une grande et inefficace parade casquée face à un ennemi insaisissable et pérenne si on persiste à ne pas vouloir régler ce problème majeur.
On ne lutte pas contre le fléau de la drogue et son addiction par les moyens primaires de la répression d'Etat ; ce phénomène épouvantable est du ressort des mentalités, d'un sentiment de mal-vivre engendré par une société de consommation véhiculant l'inégalité et l'injustice, dans cette nation "moisie" qui n'a pas encore assumé le post-colonialisme !
Marseille, grand port colonial, est donc frappée de plein fouet par cette ignominie. Et l'on n'y compte plus les victimes des assassinats et des règlements de compte induits par le prospère commerce des marchands de stupéfiants qui sont devenus les gérants des quartiers nord de la ville.
Quelle fut la réponse de l'Etat à cette situation de non-droit ?
Darmanin s'est probablement inspiré du marseillais Adolphe Thiers, le champion de toutes les répressions
Sans vouloir plaisanter, la solution-miracle imaginée par le pouvoir ressemble beaucoup à cette galéjade d'une sardine qui bouchait le port : l'envoi massif de policiers pour dissuader les dealers ; mais ceux-ci sont alertés par des réseaux de guetteurs et ils reprennent leurs activités dès que les cars de police sont partis...
Si on veut véritablement traiter ce grave problème, il faut légaliser la vente des "drogues douces" (le cannabis) dans les pharmacies, en contrôlant sa consommation dans la population jeune, afin de ruiner les trafiquants actuels.
L'expérience a été tentée dans certains Etats américains et elle a réussi. Alors, pourquoi pas chez nous ?
Par ailleurs la toxicomanie est un problème de civilisation .