Un peu plus de quatre mois après l'élection de François Hollande, un bon nombre d'électeurs qui ont voté pour lui (dont je suis) éprouvent une certaine frustration et , pourquoi ne pas le dire franchement, une réelle déception à l'égard d'un homme qui promettait : "le changement c'est maintenant !".
Mais je suis effaré voire indigné par ce déferlement de critiques acerbes, de propos déformés, de quolibets...et même de cris de haine dont nous abreuvent chaque jour les médias à son encontre. Il ne tient pas ses promesses et lorsqu'il feint de les tenir, il avance puis il recule. Il est sans cesse obligé de recadrer ses ministres pour limiter les couacs du gouvernement. Il est tributaire de sa compagne...Bref, y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Si tout cela provenait de l'UMP et de ses hallebardiers, ce serait risible sinon indécent de la part de ceux qui ont contribué à faire de notre pays un véritable champ de ruines. Mais ce "bashing" - comme on dit aujourd'hui - est à la mode, et il est de bon ton d'y participer dans les diners en ville. L'acmé de cette pandémie vient d'être atteint par les déclarations péremptoires d'un couturier médiatique qui a traité François Hollande d'imbécile !
"Les temps sont difficiles" chantait jadis Léo Ferré...Certes ! Mais cette levée de boucliers, même si elle s'explique par les attentes et les impatiences, risque de masquer les insuffisances de la gouvernance social-démocrate et son incapacité intrinsèque à être à gauche.
Elle risque aussi de dresser l'opinion publique contre toute la classe politique et de réactiver le "tous pourris" de Coluche.
Ne pas oublier que la République française est "une et indivisible".