Le "tous pourris !" de Coluche a quitté le monde de la facétie pour devenir une réalité sociologique : l'observation quotidienne des actes et des comportements de ceux qui nous dirigent les plombe d'une méfiance qui ne fait que s'accroître.
Et ce bâton de longueur est de plus en plus évident pour la classe politique dont l'impuissance, les incohérences voire les turpitudes exercent désormais sur l'électorat l'irresistible pression de l'abstention.
Un grave danger menace ainsi notre démocratie et fait le lit de tous les totalitarismes...
Arrêtons d'abord le spectacle lamentable d'un pouvoir aux abois qui se résume par un vent de paroles alors qu'il devrait avoir l'intelligence et le courage d'analyser ses échecs et d'y remédier au plus vite !
Arrêtons ces palinodies d'élections primaires qui ne sont que des mascarades !
Il y a cent-quarante-cinq ans, la galaxie communaliste avait imaginé un système trés simple qui excluait la réussite de toute tentative de corruption :
- déprofessionnaliser la politique en limitant la durée des mandats et en interdisant leur cumul
- plafonner leur rémunération à l'instar de celle d'un ouvrier trés qualifié
- instituer le tirage au sort pour la composition des groupes délibératifs ou des jurys
- adopter le mandat impératif, révocable à tous moments
Par ailleurs, le sondage Harris révèle que l'opinion est moins sévère concernant les Maires car ils sont beaucoup plus proches de leurs administrés, et la démocratie peut s'exercer dans les communes de manière concrète, en s'opposant le cas échéant, aux dérives arbitraires de l'Etat centralisateur.
Autonomie et fédéralisme ne sont pas "des vieilles lunes" !
Le soleil aura-t-il rendez vous avec la lune ?