Y aurait-il en ce printemps 2010 quelque chose à espérer ? Car nous vivons dans une société de faux semblants où il devient de plus en plus difficile de trier le bon grain de l'ivraie.Et ce n'est pas la moindre des raisons qui m'a déterminé à venir souscrire un abonnement à mediapart. Un peu comme un homme à la mer s'agrippe à une bouée de sauvetage.
N'ayant aucune prétention à l'exhaustivité,je ne retiendrai que trois éléments récents :
a) le projet de Nicolas Sarkozy de faire inscrire dans la Constitution l'obligation pour tout prochain gouvernement de la France de réduire la dette ! En matière de grand enfumage,on ne fait pas mieux.
b) la candidature supposée de DSK pour 2012,donnée par les sondages comme " le grand espoir de la gauche". Une récente prestation à la télévision de la personne en question a montré à l'évidence que nous étions en présence d'un homme de droite libéral,totalement éloigné des préoccupations des français modestes...
c) l'invraisemblable choix du festival de Cannes (jusqu'à présent vitrine internationale du cinéma de qualité) qui a présenté "Carlos",un téléfilm moyen sinon médiocre (cf l'excellente critique d'Emmanuel Burdeau),accompagné d'une absurde brigade des applaudissements.
Ces trois éléments sont autant de faux semblants,qui me font douter de tout et ne me rendent pas optimiste. Comme l'écrit Pierre Nora dans un récent entretien publié par le NvelObs, "le pire n'est pas toujours sûr. Il est impossible de savoir si nous entrons dans une espèce de Moyen Age intellectuel dont nous ne sortirons que bien plus tard ou peut-être jamais ; ou s'il y a une métamorphose profonde qui débouche elle-même sur une renaissance."