Quelque deux cent-soixante-seize commentaires ont suivi mon billet intitulé "Un bourreau tranquille" dans lequel j'exprimais mon écoeurement de voir pérorer sur une chaîne publique, un immonde dictateur qui est en train de massacrer son propre peuple.
Ce faisant - alors que mon propos ne concernait que cette apparition obscène et non pas les causes de la convulsion syrienne - j'ai été l'objet d'attaques souvent fielleuses à propos du bien-fondé de mon haut-le-coeur.
Alors je répondrai simplement à tous mes détracteurs comme l'avait fait Albert Camus en 1957 lors de la remise de son prix Nobel : "Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice".
Car un bourreau est un bourreau. Un dictateur est un dictateur. Un salaud est un salaud.
Aucun pragmatisme, aucune analyse pertinente, aucune démonstration géopolitique ne sont acceptables lorsqu'un pouvoir décide de gazer des quartiers "rebelles", de bombarder des populations soi-disant "terroristes"...
Nous avons eu, nous aussi, un Bachar Al-Assad ; c'était en 1871 et il s'appelait Adolphe Thiers.
Justifier Bachar Al-Assad serait justifier Adolphe Thiers et les dizaines de milliers de fusillés au cours de la Semaine sanglante de la Commune !
Après l'épouvantable boucherie de 14/18 et l'holocauste de 39/45, les massacres récurrents des guerres coloniales, il serait absolument indispensable que l'humain soit enfin reconnu comme étant une priorité absolue.
Fraternité.