A l'extrémité sud-ouest du Capitole, dans la Rome antique, il y avait une crête rocheuse d'où on précipitait les criminels : la roche Tarpéienne*. "Arx tarpeia Capitoli proxima" disait-on . Ce qui signifiait qu'après les honneurs, la déchéance pouvait venir rapidement.
En l'occurence la "roche Tarpéienne" de François Hollande s'appelle TSCG : Traité de stabilité, de coordination et de gouvernance. C'est ainsi qu'apparait dans les discours officiels l'accord européen imposé par Angela Merkel, accepté par Nicolas Sarkozy, et "renégocié" par son successeur qui a obtenu de la toute puissante Allemagne le principe d'une "relance économique" sous la forme d'une poignée de cacahouettes...
Ce plan de rigueur va bientôt être érigé en "règle d'or" par la majorité "socialiste" que les électeurs ont porté au pouvoir dans notre pays.
N'en déplaise à Dany Cohn-Bendit (que l'on a vu mieux inspiré en d'autres circonstances), Eva Joly, en se prononçant publiquement contre la ratification de ce TSCG, a fait la preuve de sa lucidité et de son intelligence politiques. Car ce texte dangereux qui prolonge sans le modifier le criminel traité de Lisbonne, va plonger l'économie française dans une cure d'austérité dont elle mettra longtemps à se remettre. Tout cela pour le plus grand profit de cette Europe capitaliste et néo-libérale, ouverte à toutes les spéculations.
La petite butte sur laquelle est érigé l'Arc de Triomphe serait-elle Tarpéienne ?
* de "Tarpéia", vestale romaine, fille du gouverneur du Capitole, qui, selon la légende, aurait livré la citadelle de Rome aux Sabins qui la tuèrent. Elle fut enterrée au mont Capitolin dans la partie que l'on appelle arx Tarpeia, roche Tarpéienne.