En effet, que nous réserve l'avenir avec ce passage obligé entre Charybde et Scylla ? Entre un libéralisme à tous crins qui va encore accentuer la fracture inégalitaire de la société française et un imbécile repliement à la vichyssoise ?
Car il s'agit bien de cela puisque l'offre finale de la compétition présidentielle se résume à un duel entre un "Lancelot des beaux quartiers" et une Walkyrie qui se prend pour Jeanne d'Arc !
Un "Similing Cobra" opposé à une vipère ...
Je comprends parfaitement la réaction de Jean-Luc Mélenchon qui, sommé d'apporter la caution morale de la "France insoumise", a refusé de prendre immédiatement position en ajoutant son propre hurlement aux grognements de tous les loups frustrés afin de jouer le jeu des règles de cette république bourgeoise qui a cru bon de mettre à l'index les moutons noirs de sa famille...
En effet, je partage tout à fait le point de vue de Michel Onfray qui s'étonne que l'on continue à prétendre diaboliser le FN alors que l'on a rien fait pour le combattre réellement, tant sur le plan économique qu'avec la réfutation pédagogique de son nationalisme obsolète.*
Dans cette finale faussement démocratique - dont vont être exclus des millions de Françaises et de Français - le peuple va assister, médusé et impuissant, à des joutes meurtrières pour ses acquis sociaux, son pouvoir d'achat et ses libertés, même si le pancrace politicien est en mesure de l'amuser et de le séduire, au moins quelques secondes.
Ainsi, après les quinquennats calamiteux et désolants de Chirac, Sarkozy et Hollande, ce qui reste de la "République française" va poursuivre sa marche cahoteuse en s'aidant de la canne d'un jeune gandin technocrate et branché, adoubé par les "honnêtes gens".
Mais ce parcours risque d'être contrôlé voire contrarié par un vent puissant (et vivifiant) qui vient de se lever...
Ne nous soumettons plus !
* "le parti de Marine Le Pen est moins combattu qu'utilisé comme épouvantail pour que rien ne change".