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Billet de blog 25 novembre 2017

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Fermentation

Alors que le nouveau premier Consul continue à mettre en oeuvre son programme sans rencontrer beaucoup d'opposition, quelques enzymes agissent ça et là au sein de la société française pour amorcer sinon générer un front du refus...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il en est de la France de 2017 comme celle du Consulat, à la fin du XVIIIe siècle, dans cette période de transition entre la France du Directoire qui avait clos la grande Révolution avec une démocratie bourgeoise cornaquée par les classes possédantes et les nouveaux riches post-thermidoriens, et la démocrature de l'Empire.

Aujourd'hui où notre jeune monarque républicain semble naviguer sur une mer peu agitée vers une gestion jacobine et technocratique de la France d'en haut, quelques trublions téméraires s'efforcent de montrer l'existence d'une insoumission...

Mais l'opinion publique, chloroformée par les grands médias dispensateurs de la bien-pensance et du clair-obscur, qui accompagnent les coups de pagaie du jeune chef avec la complaisance idoine, reste interloquée voire médusée par l'exercice pratique de cette nouvelle gouvernance.

Vous avez vu qu'il a nommé ministre un socialiste qui a voté contre son budget !...quel culot ! C'est bien ce qu'il avait promis : ni droite ni gauche.

Désolé de jeter un peu de réalité vraie sur vos rêves : le socialiste en question est un homme de droite, comme la plupart de ceux qui ont barboté dans ce parti. Il n'a fait que rejoindre une équipe des élites bourgeoises, au service de la classe sociale à laquelle il appartient et dont il s'est engagé à préserver les privilèges, dans le sillage de son homme-lige, Emmanuel Macron.

Mais comme l'avait si bien dit Rochefort le journaliste communeux, il y a autant de "sujets français" qu'il y a de "sujets de mécontentements" et la "lanterne" (nom de la résidence du premier ministre) est bien commode si on veut "éclairer les honnêtes gens" ou bien y pendre les nababs.

Le peuple français fermente : tous les espoirs sont permis.

NB/ Jack Dion écrit dans le dernier numéro de "Marianne" :

"La France d'en haut considère désormais celle d'en bas avec une condescendance qui frise le mépris de classe."

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