Car cette cité magnifique du proche Orient, sur un plateau des monts de Judée, entre la mer Méditerranée et la mer morte, avec sa vieille ville entourée de remparts, qui va bientôt regrouper un million d'hierosolymitains, est "une ville sainte", un carrefour des religions qui devrait être un lieu et un espace de la concorde humaine, de la tolérance et de la paix.
En effet, les Juifs y ont le "Kotel", c'est à dire "le mur des lamentations", les Chrétiens l'église du Saint-Sépulcre, et les Musulman "l'esplanade des Mosquées" qui est leur troisième lieu saint. Quant aux athées, ils peuvent admirer ce paysage antique...
Donc, tout y serait réuni pour que la ville bénéficie d'un statut international, d'une qualité oecuménique plutôt que politique.
Mais voilà que le nouveau Golem américain a décidé, pour des raisons électoralistes, de soutenir la position de l'Etat d'Israël qui revendique Jerusalem comme capitale, bafouant ainsi les Palestiniens et tous les musulmans, au mépris de toutes les résolutions de l'ONU.
En ce jour de Noël où toutes les bonnes paroles sont bonnes à entendre, et surtout bonnes à prendre, le mécréant que je suis a d'abord vivement apprécié le discours que le pape François a consacré aux réfugiés ( ce terme est plus juste que le mot "émigré") et il va sans doute faire chorus avec le chef de l'Eglise catholique lorsqu'il rappellera ce commandement salutaire :
"Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour des amis..."
Ce message solennel qui exalte la fraternité sans frontières* est trés exactement le même message que celui des Communeux de 1871, qui ont été les héroïques précurseurs de la laïcité.
En effet, ils auraient pu chanter "et si en plus y'a personne" de Souchon :
"Abderhamane, Martin, David,
Et si le ciel était vide ?"
* c'est le sous-titre de mon livre "LES 72 IMMORTELLES"